Hôpital de Vierzon : Nadia Essayan "pour maintenir la maternité, il faut évoluer"

Après une réunion mouvementée avec l'ARS mardi matin, la député MoDem Nadia Essayan a souhaité s'exprimer à nouveau sur le dossier de l'hôpital de Vierzon. 

Une réunion du conseil de surveillance plutôt houleuse mardi matin. La directrice de l'offre sanitaire, Sabine Dupont, a été retenue par les élus du Pays de Vierzon, du Loir-et-Cher et l'intersyndicale à la fin de leur échange. Ils n'ont pas voulu laisser partir la représentante de l'ARS sans un autre rendez-vous. En grève depuis le 11 juin dernier, le personnel de l'établissement attend des annonces sur le maintien de la maternité et du bloc de chirurgie. Ils refusent aussi le projet de groupement hospitalier de territoire qui voudrait mutualiser leurs moyens avec l'hôpital de Bourges, déjà en difficulté financière. 
 

A la suite de cet événement, la député du Cher, Nadia Essayan, a voulu communiquer pour "apaiser les tensions." L'élue MoDem rappelle que "l'hôpital de Vierzon n'est pas menacé."
 

"Les hôpitaux de proximité vont être renforcés."  

 

Une trésorerie dans le rouge

L'hôpital de Vierzon connaît une dette de 21 millions d'euros, notamment à cause de travaux effectués ces dernières années. Somme que la structure n'arrive pas à rembourser. "Cette somme grève le budget de l'hôpital et l'empêche d'avancer." La député veut trouver une solution pour éponger cette dette auprès de l'ARS.
 

Autre problème, le déficit structurel de l'établissement a atteint 3,8 millions d'euros. "Il faut gérer l'argent du contribuable de manière plus responsable," précise Nadia Essayan. "On ne peut pas conduire l'hôpital de Vierzon comme il y a 20 ans."  L'élue propose de réfléchir à la nouvelle gestion de la structure pour palier le déficit annuel de l'établissement. "Moins hospitaliser et faire plus d'ambulatoire," préconise la député du Cher.
 


"Laisser la priorité à la ruralité, aller dans les EHPAD plutôt que de déplacer les personnes âgées dans les hôpitaux, soigner à domicile avec la télé-médecine en lien avec l'hôpital et multiplier les actions de prévention." 

 

L'Agence régionale de santé dépense 400 000 euros par mois pour payer les salaires des employés. Malgré cela, l'établissement risque toujours la mise sous tutelle. 



 

"Fermer la maternité n'est pas une bonne chose"

Nadia Essayan ne voit pas d'un bon oeil la fermeture de la maternité. "Un établissement qui réalise plus de 450 accouchements dans l'année avec des professionnels aguerris, il faut que le service soit maintenu," assène la député du Cher. Pourtant, elle réfute l'idée que le maintien du service maternité est lié à l'ouverture du bloc de chirurgie de nuit. "Le bloc, la nuit ne fait que 50 actes environs par an." Nadia Essayan voudrait réfléchir à une solution moins onéreuse avec les professionnels du groupement hospitalier de territoire. Pour remédier au coût du bloc de chirurgie, la député propose de réaliser plus d'actes en ambulatoire et "mieux répartis sur la journée voire dans la soirée."


 



 

Difficulté à recruter en milieu rural

Autre problème, il est bien difficile de recruter des chirurgiens et des anesthésistes dans les communes rurales. Des postes pourvus par le système des non-permanents. Pour la député MoDem du Cher, "l'Etat doit prendre ses responsabilités pour l'installation des médecins dans les zones de désertification médicale." Un système d'incitation à l'installation pourrait éviter un autre problème, celui de la sécurisation des services. L'élue MoDem propose de faire appel aux médecins étrangers. "Il faudrait mettre en place un service dédié à l'accueil de ces médecins pour leur faciliter l'accès en France," précise-t-elle. Les lourdeurs administratives freineraient les médecins étrangers intéressés à venir pratiquer en milieu rural. 

 


 



 
 
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