Pas un jour ne passe sans qu'un incident grave à l'encontre des personnels enseignants, impliquant des élèves ou parents d'élèves, ne soit rapporté au ministère de l'éducation. Jean-Michel Blanquer promet donc plus de transparence sur ces faits de violences.
Après la mort d'un lycéen aux Lilas (Seine-Saint-Denis), le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a annoncé une plus grande transparence sur les violences dans les établissements scolaires, dans un entretien au Parisien ce dimanche.
"Il faut que les pouvoirs publics puissent être transparents sur les enjeux de sécurité. J'ai décidé de faire un point national régulier sur ce sujet, chaque trimestre, a déclaré le ministre de l'Education nationale, qui a annoncé vouloir "publier les chiffres de la violence scolaire département par département".
Il y a chaque jour entre 20 et 30 incidents graves, à mettre en regard des 63.000 implantations scolaires de France,
a précisé le ministre qui va envoyer dès cette semaine des inspecteurs à Sarcelles (Val-d'Oise), où un professeur a été frappé à coups de poing par un élève parce qu'il lui demandait d'enlever sa casquette. Jean-Michel Blanquer a précisé par ailleurs que le placement d'office des élèves violents dans des dispositifs relais, annoncé dans le cadre du plan violence fin août, "commence à se mettre en place."
En Centre-Val de Loire, aussi ces faits de violences existent. Il y moins d'une semaine, un élève a agressé le proviseur-adjoint d'un lycée de Vierzon. La scène violente a été filmée et publiée sur Twitter.
Il a frappé notre proviseur-adjoint avec un bout de bois, il a menacé notre prof de sport. C’était assez traumatisant… Il y a plusieurs personnes dans notre classe qui ont fait des crises d’angoisse, qui ont pleuré,
a témoigné l'une des élèves. Il y a quelques mois, c'est à Orléans, au lycée Jean Zay qu'une professeur se faisait agressée par une élève. Cette dernière avait été placée en garde à vue.