Seuls trois députés de la région Centre étaient candidats à leur réélection, mais bien loin des têtes de listes.
Soir d'élections décevant pour Philippe Loiseau (RN), Angélique Delahaye (LR) et Karine Glauanec-Maurin (PS). Ils n'étaient que 3 eurodéputés du Centre-Val de Loire et tous remettaient en jeu hier un siège qu'ils n'ont pas récupéré.Trop loin dans la liste, effondrement des partis traditionnels, taux de participation à la hausse, Europe Ecologie en troisième place... Ces élections européennes auront réservé plusieurs surprises aux électeurs comme aux observateurs. En région Centre-Val de Loire, la surprise s'appelle Claude Gruffat.
Fin de mandat attendu pour Loiseau (RN)
Philippe Loiseau, bien que figurant sur la liste qui a remporté les élections, ne sera pas sélectionné cette fois. Il figurait en effet en 75ème position sur la liste du Rassemblement National, le parti d'extrême-droite de Marine Le Pen.
Avec 23% des suffrages, le RN envoie 23 députés au Parlement Européen et se retrouve seule alternative de poids à droite. Dans le département de Philippe Loiseau, l'Eure-et-Loir, le RN a atteint 28%. La fille de Jean-Marie Le Pen confirme son avantage dans ce scrutin à la proportionnelle : avec les élections européennes de 2014, le RN était pour la première fois en tête lors d'une élection nationale.
Delahaye et Gloanec-Morin, la chute des partis traditionnels
Défaite un peu plus amère pour Angélique Delahaye, maire de Saint-Martin-le-Beau et 16ème sur la liste Les Républicains.
En 2014, LR, alors encore appelé UMP, envoie 20 députés à Strasbourg. Un score qui tétanise le parti, mené dans cette élection par Nadine Morano, mais qui n'est rien à côté de la défaite historique assumée hier soir par François Bellamy. Les sondages le créditaient de 13% d'intentions de vote : avec un peu plus de 8% des voix, LR gagne cette fois 8 sièges. Dans le département d'Angélique Delahaye, l'Indre-et-Loire, son parti a fait un peu mieux : 9%.L’agriculture a des soucis à se faire https://t.co/Zry7JkQNhX
— Angélique Delahaye (@Delahaye_Europe) 26 mai 2019
Léger mieux qu'attendu pour la liste du Parti Socialiste, qui fait près de 7% au lieu des 5% attendus. Insuffisant cependant pour permettre à Karine Gloanec-Maurin d'être réélue comme eurodéputée, même si elle a été durant son mandat la 8ème députée française la plus active. La liste qui rassemble le PS et le jeune parti Place Publique a cependant fait à peine 5.6% dans le département de Karine Gloanec-Maurin, le Loir-et-Cher.
En 2014, avec 14%, le PS réalisait le score le plus bas de son histoire. Une tendance qu'il n'a pas réussi à inverser. La candidate a tout de même souligné la participation en hausse, estimant que la liste PS avait "trouvé sa place".
Les résultats sont là. La plus forte participation est une satisfaction démocratique. Notre liste @enviedeurope avec @rglucks1 a trouvé sa place et a créé une dynamique. Un seul message s’impose à la gauche sociale & écologique : il faut se rassembler ! #EnsembleaGauche
— Karine Gloanec Maurin (@KGloanecMaurin) 26 mai 2019
Claude Gruffat, "fantôme" inattendu
Claude Gruffat, lui, est la surprise de cette élection. Ex-président de Biocoop, il a commencé en ouvrant son propre magasin bio à Blois, en 1993. 13ème sur la liste Europe-Ecologie Les Verts, qui fait son arrivée surprise en troisième de l'élection, Claude Gruffat est pour l'instant un député "fantôme".
Il fait partie de ces 5 élus qui devront patienter en bas de leur liste. Ils seront effectivement élus lorsque le Brexit aura lieu, et que la France récupérera 5 sièges de son voisin encore européen.
#VotezEuropeEcologie
— Votez pour le climat (@VotezClimat) 22 mai 2019
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