Après plusieurs déclarations contradictoires, le Chef de l'Etat a finalement fait une mise au point ce 17 avril.
C'est enfin clair, du moins on l'espère. "Le Chef de l'Etat ne souhaite pas de discrimination entre nos concitoyens après le 11 mai", a affirmé l'Elysée. Cela fait quelques jours déjà que la tension monte autour d'un déconfinement plus tardif pour les personnes à risques et notamment les personnes âgées.
UE, Conseil scientifique et Comité d'éthique sur la même longueur d'ondes
Le 13 avril, Emmanuel Macron annonçait que "pour leur protection, nous demanderons aux personnes les plus vulnérables, aux personnes âgées, en situation de handicap sévère, aux personnes atteintes de maladies chroniques, de rester, même après le 11 mai, confinées, tout au moins dans un premier temps". Le 15 avril, le président du comité scientifique qui conseille les autorités, le Pr Jean-François Delfraissy, enfonce le clou devant le Sénat en déclarant : "pour les personnes d'un certain âge, de 65 ou 70 ans, [...] on continuera le confinement".
Même si aucun des deux hommes n'avait associé de caractère obligatoire, ces déclarations restaient cohérentes avec le souhait de l'Union Européenne et du Comité d'éthique, consulté début avril.
Inquiétude dans les Ehpad
Ces propos avaient en revanche beaucoup inquiété dans les maisons de retraite et les Ehpad. Le président de l'Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) Pascal Champvert, avait alerté le 17 avril sur les risques d'une telle mise en place. "Des gens vont mourir d'autres choses que du coronavirus: du confinement, de l'isolement et de la solitude".
Les déclarations d'Emmanuel Macron devraient donc rassurer les premiers concernés. Mais, avec plus de 7000 morts dans les Ehpad et EMS depuis le début de la crise sanitaire, la question de la protection des personnes âgées, elle, reste en suspend. Le Conseil scientifique craint, par ailleurs, une deuxième vague épidémique à l'automne.