C'est l'un des plus grands faits divers du 20e siècle en France. L'histoire d'un meurtre et d'une condamnation qui est toujours remise en cause 100 ans après les faits. Depuis plus de 30 ans, une habitante d'Eure-et-Loir collectionne les objets liés à cette affaire.
Depuis 32 ans, Lilliane Langellier, 77 ans est une véritable passionnée de l'affaire Seznec. Cette affaire, 100 ans après, fait toujours parler.
En 1923, les deux associés Pierre Quéméneur et Guillaume Seznec partent de la Bretagne vers Paris pour un voyage d'affaires. Sauf que l'homme politique Quéméneur n'en est jamais revenu et a disparu. Son corps n'a même jamais été retrouvé.
100 ans après, toujours des questions
De retour en Bretagne, Guillaume Seznec sera accusé puis jugé coupable de l'avoir tué, sans preuve, sans corps, sans témoin. À ce jour et un siècle après le procès, les questions demeurent toujours. Cette histoire passionne Lilliane Langellier à laquelle elle tente toujours d'apporter des réponses.
Dans sa maison, désormais aux allures d'un musée dédié à cette affaire, elle raconte son goût pour ce fait divers. "Cette affaire n'est pas résolue ! On n'a pas la réponse. Tant que l'on ne l'a pas, qu'il y a des points d'interrogation, il faut exploiter. C'est un cold-case", estime t-elle.
Plus de 1200 articles publiés sur ses blogs
Depuis une dizaine d'années, elle alimente deux blogs entièrement dédiés à l'affaire. Elle connaît désormais l'affaire par cœur, et a forcément sa théorie. "Je pense qu'ils se sont disputés au bout d'un moment, parce qu'ils étaient fatigués et un peu ivres tous les deux. Seznec, à bout de nerfs, a pris le cric et taper sur Quéméneur. Selon ma thèse, il aurait mis le cadavre avec le cric puis jeté tout ça dans l'un des étangs de Gambay (dans les Yvelines)", explique Lilliane Langellier.
Pourtant, d'autres suiveurs de l'enquête, restent persuadés de l'innocence de Guillaume Seznec. 100 ans après, le voile ne semble toujours pas prêt d'être levé sur cette affaire.
Ce vendredi 25 octobre, Denis Langlois, avocat de la famille pendant 14 ans, a de nouveau demandé la révision du procès de 1924, après avoir écrit au nouveau ministre de la Justice, Didier Migaud.