Lundi 17 février, un homme de 53 ans était retrouvé mort à son domicile à Coulombs, un petit village situé à moins d'une demi heure de Dreux. Le corps enroulé dans une bâche plastique a mis les enquêteurs immédiatement sur une piste criminelle.
Ce lundi 17 février, la gendarmerie a été alertée en début d'après-midi par une employée de Jorge Brion, s'inquiétant de ne pas le voir arriver au cabinet. Une fois rendue à son domicile, les gendarmes découvrent le corps de l'homme dénudé et ligoté à l'aide de plusieurs liens dans une bâche de chantier. Agé de 53 ans, Jorge Brion est né à Buenos Aires, il était chirurgien-dentiste exerçant à Dourdan dans l'Essonne depuis deux ans environ.
Avant de disparaître, il aurait été aperçu au moins une fois durant le week-end, informe l'adjoint du procureur de la République, Marc Reymondet, jeudi 20 février : "Ce dernier aurait annoncé son intention de venir déjeuner dimanche chez un couple d'amis à Dourdan mais ne s'y est pas présenté", continue-t-il d'informer dans son communiqué.
Sur les lieux du drame, les enquêteurs ont constaté qu'une porte du domicile était restée ouverte mais n'ont pas relevé de trace de lutte à l'intérieur. Ces premières constatations ont conduit le parquet de Chartres à ouvrir une enquête pour meurtre. L'enquête a été confiée en co-saisine à la Section des recherches du Loiret et à la compagnie de gendarmerie de Dreux.
D'importants moyens ont été déployés afin de rechercher et préserver tout élément susceptible d'orienter les enquêteurs. La perquisition du domicile de la victime s'est prolongée toute la nuit de lundi et plusieurs plongeurs ainsi qu'un télé-pilote de drone ont été engagés afin de fouiller le terrain entourant le domicile.
Si à ce stade de l'enquête aucune piste n'est privilégiée, l'examen du corps réalisé par le médecin légiste et que les techniciens en identification criminelle du groupement de gendarmerie d'Eure et Loir semble confirmer l'origine criminelle du décès.
Même si la piste du drame privé est privilégiée, nous ne voulons exclure aucune piste, a confié le Procureur adjoint de Chartres, en charge de l'enquête.
Les résultats de l'autopsie
A l'issue de l'autopsie, il est impossible de déterminer avec précision les circonstances de son décès. Le médecin légiste ne peut pas "confirmer l'hypothèse d'une strangulation" : "La présence d'une profonde coupure au poignet gauche ainsi que d'un œudème pulmonaire dont l'origine reste indéterminée ont été mis en évidence."
Un téléphone portable et le portefeuille disparus ?
Selon les dires du voisinage, la victime aurait acheté cette maison il y a près d'un an et demi. Celui qui exerçait dans l'Essonne y aurait fait quelques travaux, mais n'aurait séjourné que de manières occasionnelles dans cette résidence de Coulombs. Il restait très méconnu de ses voisins.
Après les perquisitions au domicile, un téléphone portable ainsi que le portefeuille de la victime semblent avoir disparu. "La perquisition du cabinet médical réalisée hier soir a permis de s'assurer que les lieux étaient parfaitement en ordre. Le parquet de Chartres a en conséquence autorisé la levée des scellés sur le local médical", indique le procureur adjoint Marc Reymondet.