Samedi 4 septembre, le lycée Jehan de Beauce à Chartres en Eure-et-Loir a découvert que son identité avait été usurpée sur un réseau social. Une des "story" incitait même à l'homophobie. Le proviseur a fait supprimer le faux compte et a porté plainte
Dès la première semaine de rentrée scolaire, le lycée Jehan de Beauce, à Chartres en Eure-et-Loir a été victime d'une usurpation d'identité sur un réseau social bien connu. La personne a créé un faux compte Instagram en utilisant l'acronyme du lycée et proféré des propos répréhensibles. La direction de l'établissement a porté plainte ce mardi 7 septembre 2021.
Un faux compte usurpant l'acronyme du lycée
L'usurpateur aurait créé un compte Instagram en utilisant l'acronyme "lycée JDB" (pour Jehan-de-Beauce).
"Nous nous en sommes aperçu samedi 4 septembre, lorsque des élèves ont contacté des professeurs, explique Bruno Couet, proviseur de l'établissement public. "J'en ai aussitôt informé le rectorat et j'ai demandé à ce que le compte soit supprimé". Mais les nouvelles vont vite sur Instagram.
Des propos homophobes violents
Un faux compte Instagram avait déjà été créé en 2020, mais rien à voir avec celui-ci. Une des "story", contenait des propos à teneur homophobe à l'encontre de la communauté gay du lycée. Le proviseur a porté plainte pour injure publique, incitation à la violence et atteinte à l'honneur de l'établissement.
"Les élèves ont été choqués, ajoute Bruno Couet. Nous avons reçu plus de 55 mails des familles pour signaler les injures et l'information a été transmise aux professeurs".
Même si le lycée est aguerri au traitement du cyber-harcèlement, le proviseur reconnait que c'est la première fois que l'identité du lycée est usurpée :
"C'est peut-être de la provocation, une personne extérieure au lycée, un élève ou ancien élève..." s'interroge le proviseur. " En tout cas, aujourd'hui, il est important de rassurer les élèves et de leur permettre de venir au lycée en toute sécurité ".
L'enquête est en cours.
Les peines encourues
L'usurpation d'identité sur internet est un délit passible d'un an de prison et de 15.000 euros d'amende (loi Loppsi 2, article 226-4-1 du Code pénal).
L'insulte publique est punie d'une amende pouvant aller jusqu'à 12.000 euros. Si cette insulte a en plus un caractère raciste, sexiste ou homophobe, la peine peut atteindre un an d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.