L'homme de 60 ans arrêté dans la nuit du 22 au 23 janvier pour avoir tiré sur des policiers a été déféré ce 24 janvier et mis en examen. Il risque la réclusion à perpétuité.
L'épisode de violence a marqué la ville du Coudray, en banlieue de Chartres, dans la nuit du 22 au 23 janvier. Peu après 22h, un homme aurait tiré depuis la fenêtre de son logement sur des policiers, alertés par un appel au 115, rapportaient au lendemain des faits nos confrères de l'Echo républicain. L'homme a finalement été arrêté vers 3h du matin, après l'intervention du RAID, et heureusement sans faire aucun blessé.
Ce 24 janvier, le procureur de la République de Chartres, Frédéric Chevallier, a donné de plus amples détails par communiqué sur cette intervention hors norme. Après l'arrivée du RAID et au cours d'une longue phase de négociations émaillée de nouveaux tirs, le suspect, âgé de 60 ans, aurait indiqué "vouloir mourir", et être "porteur d'une grenade". Dans l'appartemment, les policiers ont retrouvé une "arme de guerre, munie d'une baïonette, avec ses munitions, et une arme de poing, ainsi que des douilles percutées de balles".
Une "altération du discernement"
La personne interpellée est un homme de 60 ans, père de deux enfants, vivant seul, ancien attaché commercial et sans emploi depuis quelques années, indique encore le parquet. Son casier judiciaire ne porte que la mention d'une condamnation réhabilitée en 2013 pour conduite en état d'ivresse. L'homme, selon le parquet, était "manifestement sous l'emprise de l'alcool".
Il a cependant nié toute volonté de porter atteinte à l'intégrité des policiers. Selon l'examen psychiatrique pratiqué pendant la garde à vue, l'homme ne souffre pas d'une maladie mentale mais "peut être considéré comme ayant subi une altération de son discernement au moment des faits".
Déféré ce mercredi 24 janvier, l'homme a été mis en examen pour "tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique" et "détention non autorisée d'armes et de munitions". Il a été placé en détention provisoire, tandis que l'information judiciaire ouverte par le parquet se poursuit.