Après avoir lancé un appel aux dons sur les réseaux sociaux le 24 février dernier, l'équipe de La Tanière recevra ce vendredi 5 mars les ministres Barbara Pompili et Marc Fesneau. Avec l'espoir d'avoir à la clé une aide financière de l'Etat pour sauver le site en grande difficulté économique.
“La Tanière, c’est le rêve de toute une vie, le rêve de sauver tous les animaux qui en ont besoin, tous ceux pour lesquels il n’y a plus de solution. [...] Aujourd'hui nous avons besoin de vous, plus que jamais.” Privés de visiteurs depuis plus d'un an, Francine et Patrick Violas, fondateurs du zoo-refuge La Tanière, ont lancé un appel aux dons sur leur compte Instagram le 24 février dernier. La vidéo réalisée par le couple a beaucoup ému le web, elle compte déjà près de 200 000 vues.
Situé à quelques kilomètres de Chartres (Eure-et-Loir), ce site de plus de 20 hectares, unique en France, recueille depuis 2016 des centaines d'animaux domestiques et sauvages maltraités, saisis par les forces de l'ordre, sortis de laboratoire ou autrefois élevés dans les cirques. Leur but ? Les remettre sur pattes et les replacer chez des particuliers capacitaires ou dans des parcs zoologiques. "Pour l'heure, nous avons pu sauver 1 000 animaux et en replacer 400", précise Sophie Fernandes-Petitot, responsable de la communication du refuge.
"Sans aide, notre Arche de Noé prendra l'eau"
Après quatre ans de travaux et un investissement de 25 millions d'euros, La Tanière devait normalement ouvrir en mars 2020. Or, la crise du Covid-19 est passée par là et le refuge n'a toujours pas pu ouvrir ses portes au public, à l'exception de 10 petits jours en octobre dernier. Non éligibles aux aides de l'Etat, basées sur le chiffre d'affaires de l'année précédente (en 2019, La Tanière n'était pas encore ouverte), le zoo-refuge dépend entièrement de la billetterie et des dons. "Chaque jour, nous dépensons 15 à 20 000 euros pour l'entretien du site et 6 000 euros rien que pour nourir nos 600 animaux. Sans aide, notre Arche de Noé prendra l'eau", se désole Sophie Fernandes-Petitot.
L'appel à l'aide de Francine et Patrick Violas semble avoir été entendu. En effet, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili et le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement Marc Fesneau viendront visiter le refuge ce vendredi 5 mars 2021. Les propriétaires espèrent ainsi une aide financière exceptionnelle de la part de l'Etat.