L'épidémie de coronavirus doit atteindre son pic ces prochains jours. Face à l'inquiétude et à la multiplication des cas, le patron des Burger King du Loiret et de Chartres, en Eure-et-Loir, met à disposition les parkings de ses établissements pour aider au dépistage de la maladie.
Depuis quelques jours, les premiers "drive de dépistage" font leur apparition en France. Vendredi 27 mars, un "coronadrive", comme on les appelle aussi, a ouvert dans la cour de la mairie du 17ème arrondissement de Paris.
Samedi 28 mars, Benoit Lonceint, patron des sept Burger King du Loiret et de celui de Chartres, en Eure-et-Loir, a à son tour proposé de mettre la main à la pâte.
Il a décidé de mettre à disposition les parkings, locaux et pistes drive de six de ses établissements loirétains et de son établissement chartrain pour l'hôpital d'Orléans et les laboratoires. "Nos établissements sont facilement accessibles. Le personnel abilité pourrait aisément s'installer lorsqu'il aura suffisamment de tests en sa possession."
Plus de tests rapides à venir
Le Premier ministre Edouard Philippe et le ministre de la Santé Olivier Véran ont en effet indiqué samedi 28 mars que la France allait augmenter son volume de tests dès à présent."La France a passé une commande pour cinq millions de tests rapides qui (…) permettront d’augmenter nos capacités de dépistage de l’ordre de 30 000 tests supplémentaires par jour au mois d’avril, 60 000 au mois de mai et plus de 100 000 tests par jour au mois de juin", ont-t-ils indiqué, avant d'ajouter que "ces tests rapides permettront d’avoir un résultat rendu en quelques minutes, 10, 15, 20 parfois 30 minutes."
Cette déclaration a provoqué une prise de conscience chez Benoit Lonceint.
Benoit Lonceint appelle modestement tous les responsables d'établissement de restauration rapide, équipés d'un drive, à en faire de même. "Nous ne pouvons pas travailler, donc n'hésitons pas à mettre nos établissements à disposition !"Mes restaurants sont fermés depuis 15 jours, mais je n'avais pas pensé avant à la possibilité de mettre à disposition mes parkings et locaux. Du coup, j'ai contacté dans la foulée le Directeur Général du CHR d'Orléans, Olivier Boyer. Il a répondu favorablement à ma proposition, mais ne sait pas encore quand et si elle pourra être mise en place.
De son côté, avec la crise sanitaire et la fermeture des "commerces non essentiels", le gérant a dû mettre 460 salariés en chômage partiel. Les réserves de nourriture sèche ont pu être conservées mais les stocks d'aliments frais ont dû être donnés ou jetés.
Le chef d'entreprise va également faire don de ses réserves de masques, gants, gel hydroalcoolique et tabliers récupérés dans ses restaurants. "Je vais tout déposer à la pharmacie du CHRO dès ce lundi 30 mars", a-t-il ajouté.