Député d'Eure-et-Loir depuis 2012, fraîchement réélu, Olivier Marleix est depuis ce mercredi 22 juin le président du nouveau groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale.
Si Emmanuel Macron avait encore un doute sur une éventuelle alliance avec la droite, le voilà certainement envolé. Olivier Marleix, député d'Eure-et-Loir et l'un des principaux pourfendeurs de la macronie au sein de son parti, vient d'être élu président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale. Les députés de la droite l'ont plébiscité ce mercredi 22 juin face à Julien Dive.
Lui-même fils de député, conseiller régional et secrétaire d'État encarté UMP, Olivier Marleix est ancien membre de cabinet ministériel, ancien maire et ancien vice-président de conseil général. Autant dire que la politique, ça le connaît.
Rescapé des législatives
Depuis 2012, il est le député de la deuxième circonscription d'Eure-et-Loir, celle de Dreux et d'Anet, sous l'étiquette des Républicains. Lors de ces législatives 2022, il est l'un des deux seuls candidats LR à parvenir à remporter un siège en Centre-Val de Loire, avec son camarade indrien Nicolas Forissier, lui-aussi député sortant.
Ces dix dernières années à l'Assemblée, il les a passées dans l'opposition face à François Hollande puis Emmanuel Macron, à lutter autant contre le gouvernement en place que contre les petites mains administratives qui, elles, ne changent pas avec les élections. Loin d'être un député Macron-compatible, Olivier Marleix se voit comme un "agent de contrôle", travaillant pour "qu'un gouvernement par nature coupé du terrain puisse entendre ce que pensent et vivent les Français", expliquait-il à France 3 peu avant les élections.
Responsabilités
Pendant 5 ans, face à un gouvernement prompt à reprendre à son compte une partie du programme des Républicains, Olivier Marleix dit avoir bataillé. L'objectif : avoir un peu d'influence, là où "n'importe quel directeur de cabinet en a 100 fois plus". "On a suffisamment de députés Playmobil", moquait-il. Son principal cheval de bataille : la politique industrielle.
Cette fermeté lui a permis d'occuper une place de vice-président du groupe LR lors de la précédente mandature, et de devenir vice-président du parti en 2020. En prévision de l'élection présidentielle, il intègre l'équipe de campagne de Valérie Pécresse, candidate investie par le parti.