PORTRAIT. Chez Elise, 18 ans, les chats et chiens errants trouvent refuge

Elise a lancé l'association "un coup de patte" à Chinon, en Indre-et-Loire. Avec sa voisine, les deux jeunes femmes reccueillent les chiens et chats errants pour leur trouver une nouvelle famille.

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Tous les animaux de cet appartement ont été sauvés de la rue. Deux chiens, quatre chats qu'Elise Fonseca Marques a d'abord soignés, puis adoptés. Les sauvetages se sont multipliés, jusqu'à ce que la jeune chinonaise de 18 ans décide de monter une association. Son nom : "un coup de patte". 

Un sauvetage après l'autre

"Tout a commencé par le sauvetage de mon chien Tilou, sur le rond-point de la caserne des pompiers à Chinon" se souvient la jeune femme de 18 ans, arrivée dans la ville il y a un an et demie. "Il était bébé, quand je l'ai vu, je me suis dit qu'il allait repartir avec moi". Depuis ce jour de mai 2022, ils sont "inséparables".

À l’époque, "je n'avais pas d'animaux à part mon chat", détaille-t-elle, un chaton dans les bras, trois autres sur le bar de la cuisine, et les deux chiens en pleine bagarre pour un jouet dans le salon. "Vu la taille de l'appartement, je voulais me restreindre... c'est raté" reconnaît-elle, dans un sourire.

Absence d'association dans le chinonais

La présence de nombreux animaux errants, et les encouragements de ses proches ont fini de la convaincre. "C'était surtout pour réguler la population de chats". Autour d'elle, elle ne trouve pas d'association. La SPA la plus proche est à Luynes, à plus de 45 min de route de là. Quelques mois plus tard, Elise lance son association.

Sa voisine et amie, Solène Beuvrier a rapidement embarqué dans l'aventure. D'un an son aînée, elle prend le rôle de secrétaire. "Je m'occupe des contrats, des fiches pour les adoptions" explique-t-elle.

Un quotidien bien rempli

Dans la vie, Elise travaille dans un hôtel, Solène est vendeuse en boulangerie. Pour l'instigatrice du projet, les journées sont doubles. "Le matin j'embauche à 9h" détaille la jeune femme. En réalité, sa journée commence deux heures plus tôt. Des soins sont apportés aux chats qui le nécessitent, puis une gamelle de nourriture pour tout le monde, et une sortie pour les chiens.

À la sortie du travail, Elise recommence, puis nettoie les litières, et s'attaque à un ménage minutieux, pour que l'environnement reste sain.

Elle doit parfois se contraindre à prendre du temps pour elle, et s'estime chanceuse d'être bien entourée "je suis quelqu'un de stressé, mais j'ai conscience que ma santé est importante, sinon je ne peux pas bien m'occuper des animaux".

Depuis les réseaux sociaux, les deux jeunes femmes reçoivent des signalements d'animaux abandonnés. Elles essayent de connaître le contexte, puis se rendent sur place ou se font amener les chats ou chiens errants.

"Il y a quelque chose avec l'animal qu'il n'y a pas forcément avec l'humain"

Elise Fonseca Marques

Des dons de nourriture et accessoires précieux

Face au nombre d'animaux, il a fallu faire appel à la générosité. Le budget personnel n'est pas extensible. La maison de la presse de la ville est désormais le lieu de récolte des dons : "des croquettes, de la pâté, des laisses, des harnais" énumère Elise.

Une fois récupérés de la rue, les chats sont placés en quarantaine pour plusieurs jours.

À l'étage de l'appartement, une pièce est dédiée à ce passage obligatoire "pour que les éventuelles maladies ne soient pas transmises aux autres animaux". L'une de ses premières chattes avait le coryza, c'est à ce moment-là qu'elle a estimé nécessaire de créer ce sas.

Une pièce pensée pour tous les cas

Deux petits enclos ont été aménagés dans cette pièce, pour pouvoir loger de très petits chatons : "moins d'un mois, parce qu'après ils sautent" précise Elise. Une grande cage pour chien sert aussi d'hôtel particulier pour des chats plus grands, qui seraient malades ou peureux.

Grâce à un partenariat avec des vétérinaires de Chinon et Avoine, les démarches sont plus simples : "On s'arrange comme on peut, ils font les vaccinations et on rembourse avec les adoptions". Chaque animal passe donc par une visite "pour les identifier, les vacciner, et faire les tests notamment pour le sida du chat".

Adopter, et pas acheter un animal 

À partir de cet instant, ils peuvent partir vers des familles adoptantes, qui ont réservé leur futur compagnon en amont.

Une adoption qui aura un coût, puisqu'il faudra d'abord débourser 70 euros de réservation, puis 80 euros pour repartir avec la boule de poils. De quoi rembourser les frais avancés.

Il restera ensuite à l'adoptant la responsabilité de stériliser le chat. Pour s'assurer que la démarche est bien effectuée, un chèque de caution de 200 euros est demandé. Aux 6 mois de l'animal, il faudra fournir un justificatif à Elise, sans quoi la somme est encaissée.

Tout se passe sur les réseaux sociaux

Via des comptes Instagram, Facebook et Tik Tok, Solène et Elise mettent leurs petits protégés à l'adoption.

Dimanche 20 août, six chats cherchaient encore une famille. Les murs de l'appartement d'Elise ne peuvent pas être poussés, donc l'association fait appel à des familles d'accueil.

Ce sont des personnes qui prennent chez elles des animaux en attendant de leur trouver une famille définitive.

Comme avec cette portée de cinq chatons et leur mère. Ils ont été trouvés par l'hôpital de Chinon, qui a fait appel à "un coup de patte". Impossible d'ajouter six animaux à la ménagerie.

Un appel sur les réseaux sociaux plus tard, Amélie se porte volontaire. À une quinzaine de minutes de Chinon, elle habite dans une maison. C'est dans sa chambre qu'elle recueille immédiatement la petite famille.

"Je ne pouvais pas les approcher au début" explique Amélie. Avec de la patience et un peu de nourriture, la mère a fini par se laisser approcher, et ses petits ont suivi. Un travail de trois semaines.

Dans la portée, deux chatons ont déjà une famille. Sevrés, ils seront bientôt adoptables, en suivant les critères mis en place par l'association. "Je me déplace chez les gens en amont" explique Elise Fonseca Marques.

S'assurer que les animaux sont en sécurité

La taille de l'endroit n'est pas un critère, mais son aspect propre et la sécurité future de l'animal qu'elle confie, oui.

Amélie quant à elle sait qu'elle devra laisser partir ses petits protégés " je ne suis pas un refuge, puis j'ai déjà des animaux". Pas impossible, cependant, que la mère de cette portée reste à domicile. La chatte adulte est particulièrement craintive.

Amélie laisse tout ce petit monde dans sa chambre pour permettre une meilleure acclimatation à l'homme, mais pense qu'il sera difficile de trouver une famille pour elle.

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