Prolongation des réacteurs nucléaires de Chinon, Dampierre-en-Burly et Saint Laurent-des eaux au-delà de 40 ans

 L’Agence de sureté nucléaire a acté le principe de prolonger la vie de 32 réacteurs, doyens du parc français, moyennant la réalisation de travaux. Un projet qu’elle soumet depuis le 3 décembre à la consultation publique sur son site internet.

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Au lendemain de son lancement, le site de consultation en ligne de l’Agence Sureté Nucléaire avait déjà publié une cinquantaine d’ "avis" . Pour l'instant, la  majorité des posts se prononce en faveur de la poursuite du fonctionnement des réacteurs « seule alternative pour assurer la sécurité de l'approvisionnement de la France tout en respectant la qualité de l'air, les paysages et l'indépendance énergétique  ».  Ou encore «  Les mêmes centrales américaines ont obtenu  l'autorisation de fonctionner jusqu'à 60 ans et plus. Les pays en voie de développement (Chine, Pakistan, ..) ou les pays trop tributaires du charbon (Pologne) se tournent vers le nucléaire pour limiter leur émission de CO2.". 

Un programme de grands travaux titanesques  

Evoqué dès 2016, le programme dit de « Grand carénage » concerne dix centrales du parc nucléaire français qui ont déjà dépassé 40 ans de fonctionnement. Trois se trouvent en Centre-Val de Loire : Chinon (Indre-et-Loire), Dampierre-en Burly (Loiret) et Saint Laurent des Eaux (Loir-et-Cher).

Il y a quatre ans, la mise à niveau de la sureté des réacteurs avait été évaluée à 100 milliards d’euros.

Selon l’AFP, ce programme "annonce de fait un lourd calendrier de travaux, avec 4 à 5 réacteurs par an à gérer jusqu'en 2024". L'électricien, qui devra rendre des comptes chaque année, devra commencer par les travaux prioritaires comme "la fiabilisation de la circulation de l'eau".

«  Le gouffre financier que représente cette industrie empêche le développement des énergies renouvelables » critique un internaute sur le site de consultation en ligne de l'ASN.

Pour l'ONG Greenpeace, les prescriptions de l'ASN - si elles sont bien respectées - ne permettront pas d'atteindre le niveau de sûreté requis, et prendront des années. 

Greenpeace critique la consultation publique d'un document technique de centaines de pages qui "risque de n'être qu'une mascarade". 

La consultation sur le site de l'ASN se déroule jusqu’au 15 janvier 2021.
 

 
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