Le pilote de l'Alphajet, qui s'était crashé à Vouvray, en Indre-et-Loire, en 2014, a été relaxé par la justice. L'accident avait fait un mort alors que l'avion s'était écrasé sur le bâtiment de restauration d'un foyer d'accueil pour personnes handicapées.
La décision a été rendue vendredi 7 juillet 2023, neuf ans après la catastrophe. Le pilote de l'Aphajet, qui s'était crashé à Vouvray en 2014 a été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris.
"C'est d'abord un immense soulagement, mon client était dans l'émotion" affirme son avocat, Me Jean Boudot. "C'était une décision attendue, et une décision normale. Ça fait neuf ans qu'il se sent responsable de la mort d'une personne, et des blessures des autres" poursuit le conseil.
Aucune faute de la part du pilote n'a été retenue par les juges. Le pilote de l'appareil et son élève pilote étaient parvenus à s'éjecter après avoir coupé les moteurs de l'appareil à cause d'une panne. Il avait "visé (pour le crash) une zone sombre et apparemment inhabitée", affirmait à France 3 Centre-Val de Loire, le colonel Cyril Duvivier, commandant de la base 705 de Tours. Voulant ainsi s'éloigner de l'agglomération de Tours pour une zone moins peuplée.
Après le soulagement, la colère
Une fois le soulagement passé, c'est la colère qui prend le pas : "avec une amertume contre le magistrat instructeur" détaille Me Jean Boudot. L'audience avait quant à elle été vécue comme une évidence "avec un procureur qui demande la relaxe".
Les poursuites, estimées injustes : "ont gâché la vie d'un homme pendant des années". Des procédures peuvent être entamées contre la magistrate, mais il ne s'agira que de symbole pour l'avocat "pour manifester la colère, mais ça a très peu de chance d'aboutir".
L'accident avait fait un mort et cinq blessés
Un Alphajet de l'école de chasse de l'armée de l'air, de la base 705 de Tours, s'était écrasé à Vouvray (Indre et Loire), le 10 décembre 2014, sur le bâtiment de restauration du foyer " la Bellangerie". Il accueille des personnes en situation de handicap. L'accident avait alors fait un mort et cinq blessés parmi les résidents.
Les deux hommes effectuaient une mission d'entraînement quand ils ont été confrontés à un problème technique, relatait France 3 Centre-Val de Loire à l'époque des faits.