En Indre-et-Loire, on peut créer un parfum unique avec Nicolas de Barry

Cette semaine, à Candes-Saint-Martin, en Indre-et-Loire, le créateur de parfum Nicolas Du Barry organise une master-class pour partager son savoir-faire en parfumerie. A l'issue de cette session, l'alchimie des matières premières n'aura presque plus de secret pour la dizaine de stagiaires inscrits.

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Ecouter Nicolas de Barry parler de sa passion est un régal. Le maître parfumeur a posé son "orgue à parfums" aux confins de l'Anjou et de la Touraine en 2017. Formé aux Sciences Politiques, ancien diplomate et journaliste, il raconte que le métier est venu à lui.

Un jour, à la quarantaine, en voyage au Brésil, j'ai senti qu'il était temps pour moi de changer de métier. Je me suis formé dans un premier temps à Grasse et je me suis perfectionné au gré des rencontres…

Nicolas de Barry

Fort de son expérience, il a eu à cœur de partager ses connaissances.

Un savoir-faire partagé

Il anime donc chaque année plusieurs master-class. Pour cette nouvelle session, organisée durant l'été 2022, seule des femmes sont présentes. Certaines sont venues de très loin pour apprendre cet art, comme Yhen qui travaille depuis trois ans comme aromatologue à Séoul. "Je suis venue pour pratiquer et devenir meilleure. J'adorerais être capable de rapporter cet enseignement dans mon pays." D'autant plus que les parfums français ont la cote en Corée du Sud, surtout les senteurs naturelles."

Très vite, dès le lundi, les stagiaires se lancent déjà dans des créations. Celles qui n'en ont jamais fait découvrent, les autres progressent.

Novice, Marion avait envie depuis longtemps de participer à une session. Cette jeune femme de 34 ans était consultante en développement commercial de cosmétique bio. Elle s'oriente vers une reconversion. Sur les étagères en bois, elle observe la multitude de petits flacons, bien alignés et classés par ordre alphabétique. Ce sont des extraits de plantes qui viennent du monde entier

Avant, je suis allée voir des herboristes, des distillateurs d'huiles essentielles. Ici, je complète ma formation.

Marion, stagiaire

Santal, oud (un bois résineux, originaire des forêts tropicales d'Asie), vétiver ou patchouli… Le secret est souvent une histoire de dosage. Nicolas de Barry enseigne plus que les bases, en particulier la fameuse pyramide olfactive avec ses trois niveaux. "Le cœur, qui caractérise le parfum, où il y a les plus belles matières premières. Le fond, qui donne de la résonance, comme les timbales et les contrebasses dans un orchestre symphonique, et enfin la tête qui apporte les notes les plus fraiches."

Créer un parfum, tout  un art

La difficulté, selon le parfumeur, est bien de respecter ces trois étages. Le parfum doit toujours être présent le soir… Il existe encore beaucoup de fragrances à inventer. Fabriquer une rareté est tout un art : capiteux, chaud, délicat, musqué, poivré, pimenté, un parfum peut se révéler puissant ou subtil, voire velouté… "Il faudra explorer" raconte le maître. "Dis-moi qui tu es, je te dirai comment te parfumer" pourrait devenir sa devise. La pratique pour devenir un bon parfumeur est nécessairement de longue haleine. "Nous sommes plus dans l'expérimentation. Chacun a un style qui lui est singulier. Avec la même règle de création, les résultats sont très différents et parfois étonnants, mais nous avons tous le même organe olfactif pour travailler".

Au bout de cinq jours de travail acharné, elles arriveront toutes à créer un parfum. Si l'envie de capturer les odeurs vous tente aussi, Nicolas de Barry organisera une autre master-class en Suisse à la fin du mois d'août.

Les parfums ont un côté addictif explique Nicolas de Barry, pour finir: "on est scotchés par une odeur. Cela laisse des traces dans notre inconscient",

"Chez les parfumeurs, ce sont les matières premières qui nous touchent le plus. Je suis tombé dans le oud il y a vingt ans et je reste captivé par cette odeur. Un fournisseur l'avait rapporté du Laos. C'est puissant… à la fin de la journée, j'avais encore cette effluve dans le nez. Cela a touché ma créativité et ma sensibilité. Par la suite je n'ai pas cessé de travailler avec cette matière première."

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