Crise des urgences : à Loches en Indre-et-Loire, le service rouvre comme il peut

La majorité des personnels médicaux des urgences de Loches, en Touraine, est toujours arrêtée pour épuisement. Après avoir accéder à plusieurs revendications des soignants, la direction a pu rouvrir le service, avec l'appui de personnels intérimaires.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La fermeture aura duré moins d'une semaine, mais la crise, elle, est toujours bien là. Par voie de communiqué, la direction du centre hospitalier de Loches a annoncé ce mardi 14 juin au soir la réouverture de son service d'urgences. Un service qui avait fermé mercredi dernier, après une vague d'épuisement chez le personnel soignant : 10 infirmières sur 11 et 4 aides-soignants sur 5 avaient été placés en arrêt.

Ce mercredi 15 juin, au matin, le service a donc rouvert ses portes, "au regard des possibilités de réorganisation", indique la direction, sans plus de précisions à ce stade malgré les demandes de France 3. Selon Sophie Nadon, déléguée CGT Santé-Loches, "ils rouvrent avec 3 infirmières sur 11, 2 aides-soignantes sur 5, et ils vont fonctionner avec des intérimaires". 

Au bout du bout

Car, malgré la réouverture, la majorité des personnels médicaux du service est toujours arrêtée, et ce malgré des propositions de la direction, semblant aller dans le bon sens selon le syndicat :

Ce n'est pas une grève où on reprend le travail après un accord. La direction a laissé les collègues s'épuiser, elle a attendu qu'elles soient au bout du bout pour faire des propositions. Il faudra quelques jours pour qu'elles se reposent.

Sophie Nadon, déléguée CGT Santé-Loches

Selon la déléguée, la direction a ainsi accédé à des revendications de longue date des effectifs, "qui n'avaient encore jamais abouti". L'hôpital serait ainsi prêt à embaucher une infirmière supplémentaire, et à passer les paramédicaux en plages horaires de 12h. "De toute façon, elles débordent sur leurs heures inscrites au planning, donc en mettant 12h, elles peuvent être au travail moins de jours", explique Sophie Nadon.

Resteraient encore quelques blocages, comme la planification de deux aides-soignants le matin et deux l'après-midi. Ce à quoi la direction préfèrerait, pour l'instant, un le matin, un l'après-midi, et un à cheval sur les deux. Reste à savoir si, malgré la volonté d'embauche, des candidats se présenteront.

Solutions d'urgences

En attendant, l'été s'annonce inquiétant pour les urgences lochoises, et ce malgré les récentes annonces de la ministre de la Santé Brigitte Bourguignon (Renaissance) pour assurer, justement, la continuité des soins cet été à l'hôpital. "Pour en avoir discuté la semaine dernière avec les collègues des urgences, elles pensent que ça ne va rien changer", assène Sophie Nadon. Première réserve sur l'embauche des étudiants en médecine immédiatement après leur diplôme, des "professionnels pas opérationnels les premiers jours", créant un "surplus de travail" pour les autres, prédit la syndicaliste.

Quant au doublement de la rémunération des heures supplémentaires, là encore, ça bloque : "L'hôpital craque parce que les soignants sont épuisés, et quand vous êtes épuisés, vous voulez du repos. Pas qu'on paie plus les heures que vous faites en plus." À Loches, pendant la fermeture des urgences, les prises en charge étaient assurées par la médecine de ville et le SMUR, resté opérationnel toute la semaine. 

Ce mercredi, les urgences de Chinon doivent également retrouver une activité normale. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information