Les urgences de l’hôpital de Loches fermées jusqu’au lundi 13 juin

La quasi-totalité des infirmières et des aides-soignantes des urgences de Loches est en arrêt maladie. Le service fonctionne a minima tout ce week-end.

a quasi-totalité des infirmières (10/11) et des aides-soignantes (4/5) des urgences de Loches (Indre-et-Loire) est en arrêt maladie. Au moins jusqu’au lundi 13 juin.

Avec seulement une infirmière à mi-temps et une aide-soignante, le service des urgences de Loches se retrouve presque à l’arrêt ce week-end. Même les patients « prioritaires », acheminés par les secours devront certainement être transférés vers le CHU de Tours. Pour les autres, inutile de se présenter aux urgences, mieux vaut appeler le SMUR (le 15) qui les redirigera, en fonction du diagnostic vers d’autres établissements ou d’autres praticiens. S’il en y a qui ont des lits disponibles ! La fermeture des urgences de Loches est en effet révélatrice d’une crise profonde qui touche le système de santé tout entier.

En août 2021, l’hôpital de Loches a dû fermer dix lits de courts-séjours gériatriques après le départ d’un médecin non-remplacé, faute de candidat. « Nos quatre lits d’hospitalisations d’urgence sont tout le temps occupés, obligeant les personnels à installer les autres patients sur des brancards, pour une durée indéterminée», explique Sophie Nadon, déléguée CGT Santé-Loches.

De plus, la pénurie de médecins généralistes, qui fait de la région Centre-Val de Loire le premier désert médical de France, provoque un afflux  de « malades » aux urgences. La gestion du quotidien est ainsi devenue insoutenable pour les personnels de santé, épuisés par leur impuissance « à bien soigner ».

Dans la région, d'autres services d'urgences ont connu des situations similaires : à Orléans, les urgences du CHRO traversent, depuis fin mars, une crise majeure qui a conduit à la fermeture des "urgences non-vitales" pendant une longue période

En Indre-et-Loire, les urgences de Chinon ont également été fermées ces dernières semaines, en raison d'un nombre important d'arrêt-maladies, tout comme Amboise. Dreux, en Eure-et-Loire, a également connu très récemment la même situation.

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