Le mouvement d'opposition à la réforme des retraites ne connaît pas de trêve. Ce dimanche 19 mars, les manifestants étaient appelés au rassemblement à Loches, par l'intersyndicale d'Indre-et-Loire.
« On lâche rien, on lâche rien ! », répètent les manifestants en chanson, ce matin de dimanche 13 mars, à Loches, en Indre-et-Loire.
Bien plus que le titre du groupe HK et les Saltimbanks, il s'agit de l'hymne des opposants à cette réforme. D'autant plus depuis l'annonce de l'utilisation de l'article 49.3 pour la faire passer sans vote de l'Assemblée nationale.
Ils sont près d'une centaine à s'être rassemblés à l'appel de l'intersyndicale d'Indre-et-Loire. « Depuis deux mois, nous vivons un mouvement sans précédent, en France et à Loches », rappelle-t-on.
Toutes les générations sont concernées. Économiquement, c'est injuste et injustifié.
Un opposant à la réforme des retraite
Ce week-end, les rassemblements se sont multipliés dans toute la région Centre-Val de Loire. Et notamment, hier, à Chinon et Chambray-lès-Tours.
« Des millions de gens manifestent leur refus du projet de loi qui préconise le départ en retraite à 64 ans », poursuit-on. Plus encore, on demande l'augmentation des salaires et des retraites.
« Une procédure détournée et contrainte, dangereuse pour notre démocratie », juge-t-on à Loches. De quoi pousser les manifestants à donner de la voix. « Est-ce qu'on est déterminés ? », crie l'un d'entre eux. La réponse est sans appel.
Le site Storengy de Céré-la-Ronde, dédié au stockage de gaz, est bloqué depuis mardi 7 mars, à quelques kilomètres de là. Les manifestants de la délégation Lochoise espèrent même que les 12 autres sites de l'entreprise, installés dans tout le pays, suivent cet exemple.
La retraite, c'est à 60 ans pour vivre dignement après avoir créé beaucoup de richesses. Nous voulons notre part.
Un manifestant, à Loches
Pour beaucoup de militants, l'injustice du projet de loi fait grincer des dents. « Les caisses sont aujourd'hui excédentaires », explique Peter, militant CGT.
Après avoir exposé les chiffres, il résume la situation : « En fait, il n'y a pas de problème, pas de raison pour faire cette soi-disant réforme et surtout dans ces conditions-là ».
Le mouvement de contestation ne s'arrêtera pas en si bon chemin, à en croire les manifestants de Loches. « En Indre-et-Loire, il se passe quelque chose tous les jours », indique Peter, militant CGT.
Les prochains rassemblements, en Indre-et-Loire
Les prochains rendez-vous de l'intersyndicale d'Indre-et-Loire sont donc prévus lundi 20 mars à Joué-lès-Tours, mardi 21 mars à Céré-la-Ronde, mercredi 22 mars à Tours et Amboise.
En attendant l'appel à la grève du jeudi 23 mars. Loches, mais aussi Tours, font partie des villes où la mobilisation est attendue, en Indre-et-Loire.