Réforme des retraites : "ils viennent de remettre de l'huile sur le feu en déclenchant le 49.3"

Avec l'annonce du déclenchement de l'article 49.3, la mobilisation des manifestants n'a pas cessé, ce samedi 18 mars, en région Centre-Val de Loire. Et notamment à Chinon et Chambray-lès-Tours.

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"La retraite à 60 ans, on s'est battus et on se battra pour la garder !", scandait-on, samedi 18 mars, dans les rues de Chinon. Ils étaient près de 200 personnes à défiler ce matin-là. 

La prochaine journée de mobilisation syndicale, la 9e au compteur, est prévue jeudi 23 mars. En attendant, les opposants à la réforme des retraites restent mobilisés, partout en France. En région Centre-Val de Loire aussi, donc.

L'utilisation de l'article 49.3 ne passe pas

Ce jeudi 16 mars, la Première ministre Élisabeth Borne a annoncé l'utilisation de l'article 49.3 de la Constitution. De quoi faire monter la pression, côté manifestants, descendus dans les rues de façon improvisée, le jour-même. 

Pour rappel, l'article 49.3 vise à faire adopter le projet de réforme des retraites sans le vote de l'Assemblée nationale. Une annonce difficile à digérer, qui sonne même comme un « aveu d'échec » pour les députés de la majorité.

Travailleurs de tous secteurs, dont le personnel médical, retraités, beaucoup s'insurgent. Et notamment David, rencontré par l'équipe de France 3 Centre-Val de Loire, samedi 18 mars. 

Ce cheminot n'a pas mâché ses mots lorsque le micro lui a été tendu. "Ils viennent de remettre de l'huile sur le feu en déclenchant le 49.3", commence-t-il. 

Ce qu'il se passe dans les plus hautes sphères de l'État, c'est totalement inacceptable.

David, cheminot à Tours et mobilisé à Chinon

"Il y avait déjà un déni de démocratie sociale et là, on a un déni de démocratie parlementaire", s'insurge encore David.

Christine, elle, est retraitée. Cela ne l'empêche pas de se sentir concernée par le sujet. Elle faisait partie du cortège qui a défilé jusqu'au Centre hospitalier du Chinonais, lequel est régulièrement menacé de fermeture.

Christine, retraitée et « mobilisée pour l'Humanité »

"Là, l'humanité ne compte plus, il n'y a que le profit qui compte. Donc je suis là pour soutenir les gens qui travaillent encore", explique Christine, une habitante de Chinon venue manifester.

En début d'après-midi, direction la zone commerciale de Chambray-lès-Tours. L'avenue du Grand Sud est bloquée. Pour autant, l'ambiance est festive. Le groupe HK donne de la voix, en soutien aux nombreux manifestants. 

On ne lâchera rien tant que la réforme ne sera pas retirée

Franck, manifestant à Chambray-lès-Tours

"On veut toucher les gens, le samedi aussi, pour qu'on soit toujours plus nombreux. Il y a de plus en plus de grévistes et de gens dans la rue", assure Franck.

Preuve en est du soutien aux manifestants, les klaxons des automobilistes pourtant ralentis par le blocage. "Je suis solidaire du mouvement", assure l'un d'entre eux. 

Rendez-vous fixé par l'intersyndicale d'Indre-et-Loire à Loches, ce dimanche 19 mars

Bref rappel au sujet de la réforme : actuellement fixé à 62 ans, l'âge légal de départ à la retraite pourrait bien être reporté à 64 ans. Les autres sujets prêtant à débat ? Entre autres : l'allongement de la durée de cotisation à 43 ans au lieu de 42 et l'âge de départ légal pour les longues carrières lui aussi repoussé.

Plusieurs rassemblements seront encore organisés par l'intersyndicale d'Indre-et-Loire. Le prochain est prévu à Loches, dimanche 19 mars. 

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