L'ensemble des élus de la majorité au conseil municipal de La Riche a présenté leur démission le 30 juin. Une nouvelle élection est à prévoir dans les trois mois. Juste après la fin de l'inéligibilité de l'ancien maire Wilfried Schwartz.
Six mois après avoir annoncé sur le plateau de France 3 sa démission de "toute fonction politique", l'ancien président de Tours Métropole Wilfried Schwartz pourrait-il faire son retour sur le devant de la scène ? Les électeurs, en tout cas, vont être de nouveau appelés aux urnes en juillet.
En effet, une nouvelle élection municipale devrait avoir lieu dans les trois prochains mois. En cause : la démission collective, le 30 juin, de l'ensemble des élus de la majorité. En attendant un scrutin anticipé, les adjoints assureront toujours leurs délégations respectives, annonce le maire Filipe Ferreira-Pousos dans une lettre adressée aux agents municipaux de la ville et qu'a pu consulter France 3.
Le timing de la démission pose en tout cas question. L'ancien maire démissionnaire, Wilfried Schwartz, avait en effet été condamné à six mois d'inéligibilité par la cour d'appel d'Orléans, pour avoir giflé son directeur de cabinet en 2021. Une peine qui prend fin le... 20 juillet.
Départ forcé
Après la condamnation, la majorité municipale à La Riche avait marqué son soutien à son ancien maire. Notamment en lui votant la protection fonctionnelle. Soit la prise en charge de ses éventuels frais de justice. Comme le rapportait France Bleu Touraine, le nouveau maire de La Riche, Filipe Ferreira-Pousos, avait particulièrement visé des enquêtes diffusées et publiées par France 3 en janvier. Et envisageait "d'éventuelles poursuites judiciaires" à la suite de la publication de "propos [...] scandaleux", estimait l'édile.
France 3 avait en effet révélé que 54 agents (sur un peu plus de 200) avaient quitté la collectivité car "ils ne supportaient plus la façon de faire et l'autoritarisme de Wilfried Schwartz" notammen. Ce dernier avait annoncé quitter la vie politique dans la foulée de ces diffusions, en application de sa peine d'inéligibilité.
Joint par France 3, Wilfried Schwartz n'a pour l'instant pas donné suite à nos demandes d'interview. La préfecture d'Indre-et-Loire a, à ce stade, décliné tout commentaire.