Affaire Le Scouarnec : l'ancien chirurgien pédo-criminel pourrait être jugé pour 300 agressions sexuelles en 2025

Déjà condamné à 15 ans de prison pour viols et agressions sexuelles sur trois mineures dont une en Indre-et-Loire, l'ancien chirurgien gastrique pourrait bientôt connaître la date de son procès pour les viols et agressions sexuelles de 300 personnes entre 1991 et 2014.

L'immense dossier Joël Le Scouarnec pourrait enfin être en voie de résolution. Le parquet de Lorient a en effet requis le renvoi de l'ex-chirurgien devant la cour criminelle départementale du Morbihan.

L'homme âgé de 73 ans est accusé de viols et d'agressions sexuelles sur 300 victimes, dont l'immense majorité sont des mineurs de moins de 15 ans au moment des faits. Ce réquisitoire, que Franceinfo a pu consulter, a été rendu le 5 juillet dernier.

Trente ans de viols et d'agressions

Pendant 23 ans, de 1991 à 2014, ce chirurgien gastrique est accusé d'avoir agressé sexuellement et violé des dizaines de ses patients. Certains faits, prescrits, remontent à plus de trente ans. Il consignait ses pratiques sexuelles dans un carnet de plusieurs milliers de pages, retrouvé par les enquêteurs.  L'ex-chirurgien, aujourd'hui âgé de 73 ans, rencontrait ses victimes, dont la moitié étaient des petits garçons, dans les hôpitaux où il travaillait.

À lire aussi : CHRONOLOGIE. La vie cachée de Joël Le Scouarnec, chirurgien, père de famille et "pédophile"

Joël Le Scouarnec a déjà été condamné à 15 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Saintes en décembre 2020 pour viols et agressions sexuelles sur une petite voisine, sur deux de ses nièces et sur une ancienne patiente de la clinique de Loches, en Indre-et-Loire, où il a exercé.

C'est la plainte en 2017 de cette voisine, une fillette âgée de six ans, à Jonzac en Charente-Maritime, qui avait permis de mettre au jour cette gigantesque affaire de pédophilie guidée par les écrits glaçants du chirurgien retrouvés chez lui en 2017.

"M. Le Scouarnec souhaite être jugé pour ce qu'il a fait"

Les 300 personnes reconnues parties civiles (une douzaine a été exclue en raison de la prescription des faits) ont été agressées un peu partout dans l'ouest de la France, notamment en Indre-et-Loire, dans le Finistère, le Morbihan et en Charente-Maritime.

Ce sera au juge d'instruction "de décider si on renvoie ou pas M. Le Scouarnec" devant une cour criminelle, a indiqué à l'AFP l'avocat de l'ex-chirurgien, Me Thibaut Kurzawa, qui a précisé prendre connaissance "depuis ce (lundi) matin" des "centaines de pages" du réquisitoire. "M. Le Scouarnec souhaite être jugé pour ce qu'il a fait et pas pour ce qu'il n'a pas fait", a indiqué son conseil.

Un procès en 2025

La décision de la juge d'instruction pourrait intervenir dès le mois de septembre. Les investigations, clôturées fin avril 2024, ont duré sept ans. Le parquet de Lorient demande également le maintien en détention provisoire de Joël Le Scouarnec jusqu'à sa comparution.

Joël Le Scouarnec a déjà reconnu certains faits qui lui sont reprochés. Des faits essentiellement d'agressions sexuelles, mais pas ceux, plus graves, de viols. Le procès, s'il a effectivement lieu, devrait se tenir en 2025 à Vannes et pourrait durer plusieurs mois. L'ancien chirurgien risque jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité