CARTE. Soulèvements de la terre : quatre points de rassemblement en Centre-Val de Loire

La dissolution des Soulèvements de la terre a été présentée ce mercredi 21 juin en Conseil des ministres. Le gouvernement reproche au collectif écologistes d'être à l'origine de violences, tandis que ce dernier dénonce une décision "très politique", également critiquée par une partie de la gauche.

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C'est peut-être le dernier épisode d'une série entamée le 28 mars. Ce jour-là, peu de temps après les violents affrontements de Sainte-Soline qui avaient laissé deux manifestants dans le coma, le gouvernement engageait la procédure de dissolution des Soulèvements de la Terre (SLT), considérés comme responsables.

Après une nouvelle manifestation soutenue par SLT les 17 et 18 juin contre la liaison ferroviaire Lyon Turin, ce processus a finalement débouché sur la présentation, ce 21 juin, du décret de dissolution des Soulèvements de la Terre en Conseil des ministres. En effet, la manifestation du 17 juin en Savoie était "interdite" et cette interdiction avait été "confirmée à deux reprises par la justice de notre pays", a souligné Gérald Darmanin. "Aucune cause ne justifie qu'on blesse des policiers et des gendarmes", a-t-il fait valoir à l'Assemblée.

"Casser le thermomètre plutôt que s'inquiéter de la température"

"Essayer de faire taire les Soulèvements de la terre est une vaine tentative de casser le thermomètre plutôt que de s'inquiéter de la température" a dénoncé SLT, qui voit dans cette procédure "une dissolution très politique et particulièrement inquiétante réclamée directement au chef de l'Etat par l'agro-industrie et la FNSEA".

Quatorze personnes ont aussi été placées en garde à vue mardi 20 juin dans l'enquête sur l'action menée contre une cimenterie Lafarge de Provence par des activistes écologistes fin 2022. Ces arrestations ont été effectuées en Loire-Atlantique et notamment à Notre-Dame-des-Landes, où divers militants écologistes ont élu refuge au sein de l'ex-ZAD, selon le parquet d'Aix-en-Provence, mais également dans la région marseillaise.

Des rassemblements à Blois, Bourges, Tours et Chinon

À l'occasion de la présentation du décret, SLT a appelé à de nouveaux rassemblements "devant les préfectures et les sites Lafarge-Holcim à partir de ce mercredi 21 juin, mais aussi mercredi 28 juin pour exiger la libération des personnes gardées à vue et la fin de cette absurde enquête". En Centre-Val de Loire, quatre points de rassemblement ont été annoncés pour ce 21 juin : 

  • Blois : devant la préfecture à 18h
  • Bourges : devant la préfecture, place Marcel Plaisant, à 18h30
  • Chinon : devant la mairie à 18h
  • Tours : devant la mairie à 18h

Ces arrestations ont en effet été vues comme "une opération de communication et d'intimidation contre le mouvement social dans son ensemble" par le SLT. Des personnalités doivent aussi venir exprimer leur soutien devant le Conseil d'Etat à Paris.

"Nous irons devant la justice et croyons dans la possibilité d'une victoire juridique pour casser cette décision inique, comme ce fut le cas pour d'autres dissolutions pour motif politique des dernières années", assurent les Soulèvements.

La dissolution et les arrestations ont été dénoncées par une partie de la gauche, d'Europe Écologie-Les Verts à La France insoumise en passant par la Confédération paysanne. qui dénoncent "un mouvement plus large de criminalisation des écologistes" et "une attaque directe à la liberté d'expression, d'opinion, d'association, de manifestation, aux droits humains, aux droits à l'eau et à l'alimentation et aux droits de l'environnement".

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