Au-dela de la réouverture des sites culturels, c'est surtout pour des questions de revenus que se sont retrouvés, intermittents, précaires, chomeurs, gilets jaunes et même archéologues ce samedi dans les rues d'Orléans et Tours.
A Tours, près de 500 personnes ont répondu ce 17 avril à l'appel à manifester des intermittents du spectacles autour d'un mot d'ordre interprofessionnel contre la réforme de l'assurance-chômage. Si la réouverture des lieux culturels est une réelle demande, il y a dans ce secteur des inquiétudes sur les possibilités de vivre avec un revenu décent au-dela de la crise sanitaire. C'est tout un environnement que fragiliserait la nouvelle réforme de l'assurance chômage.
Si la majorité des manifestants venait du monde du spectacle, de la culture et des arts, quelques gilets jaunes et des syndicats étaient également présents dans le cortège parti de la place Jean-Jaurés à Tours pour rejoindre l'Opéra en passant par les lieux emblématiques du théâtre et de la musique de la ville.
La présence dans la manifestation de musiciens et de danseurs a donné un caractère festif au défilé. Chaque arrêt était agrémenté de courts spectacles particuliérement appréciés en cette période de disette culturelle.
A Orléans, ce sont 400 manifestants qui ont tenu à faire entendre leur mécontentement et leur opposition à cette réforme de l'assurance chômage(photo)
Non à la réforme de l'assurance chomage
Tous les manifestants souhaitent eux aussi la réouverture des sites culturels, et si beaucoup d'intermittents sont indemnisés pour compenser l'arrêt contraint de leur activité, l'inquiétude se porte sur leur condition de travail lors d'une reprise des activités culturelles avec la réforme de l'indemnisation du chômage. Le monde de la culture est aussi en colère d'avoir été considéré comme "non-essentiel" dans les mesures restrictives liées au Covid, avec un arrêt total de leurs activités de représentation publique.
David Michau, du Collectif Intermittent Précaire 37, haut-parleur en bandoulière durant toute la manifestation tient à préciser les revendications qui réunissent toutes les professions présentes dans l'appel à manifester :
"Les modification du régime de l'assurance chômage, pour l'instant, n'affectent pas les intermitents du spectacle. Mais on sait très bien que d'abord, ça touche plein de professions annexes à nos métiers, souvent en CDD. Leur précarisation risque de les amener à disparaître. Comment fait-on un festival s'il n'y a plus toute les professions qui sont autour ?"
On veut des plans de relance à l'emploi que l'on ré-ouvre les salles avec de vrais budgets alloués à tous, pas juste que pour les lieux subventionnés et conventionnés
Fouiller des tombes OUI, creuser la notre NON!
Ceux qui sont déjà précaires, vont être encore plus précarisés avec cette réforme de l'assurance-chômage.