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REPLAY. Ecologie, urbanisme, végétalisation : le maire de Tours Emmanuel Denis dresse son bilan à mi-mandat

Emmanuel Denis répond aux questions de Franck Leroy dans l'émission Dimanche en politique diffusée sur France 3. Une émission consacrée au bilan de mi-mandat du maire EEVL de Tours dont c'est le premier mandat.

Emmanuel Denis fait partie des sept maires écologistes à la tête d'une ville de plus de 100 000 habitants en France. Comment cela se traduit-il concrètement ? Quels ont été les premiers gros projets réalisés ? Dans Dimanche en Politique, Franck Leroy tire avec l'élu le bilan de ses trois premières années dans le fauteuil de maire.

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Que de symboles. L'entretien débute devant l'imposante mairie de Tours et sous quelques gouttes de pluie. Le cadre est posé : politique et écologie se confondent déjà. Emmanuel Denis souffle trois bougies. Il en reste encore autant à venir. Printemps 2023, mi-mandat. L'heure d'un premier bilan.

Des débuts agités

Retour en mars 2020. Période d'élections dans toutes les villes de France. Le monde d'avant plonge doucement dans l'ère Covid. 

Un début de mandat masqué, puis la guerre en Ukraine et ses réfugiés arrivés à Tours et enfin l'inflation.

"On a encaissé les coups avec un début de mandat compliqué pour toute notre équipe. Mais on a su garder le cap malgré toutes ces crises", se félicite d'entrée de jeu Emmanuel Denis. 

Trois ans de défis avec l'écologie en toile de fond. 

Plusieurs grands projets avaient été annoncés, ils ont été lancés, reste à les concrétiser.

L'école maternelle Jean de la Fontaine a été construite en 1968. Aujourd'hui elle est rénovée et agrandie. Bâtie en bois et isolée avec de la paille, elle répond aux enjeux environnementaux.
Coût de l'opération : 7,5 millions d'euros. Inauguration : courant 2024. Cette école, qui se veut nouvelle génération, se veut également l'emblême d'une politique écolo.

Tours, ville à vélo

A Tours, Emmanuel Denis fait rimer "écolo" et "vélo". La bicyclette y est petite reine, et c'est l'un des enjeux du mandat. Elle s'est offert le Pont Wilson, avec vue sur la Loire. Exit la voiture. Trop bruyante, trop polluante. "Aujourd’hui, l’alternative à l'auto dans un centre urbain c’est le vélo", soutient le maire. Pas de quoi convaincre l'opposition. "Il n’y a pas un maire qui ne veut pas que sa ville soit plus apaisée. Mais la fermeture d’un pont n’est pas une politique structurante à mon avis", lui oppose Olivier Lebreton, conseiller municipal LR 

Emmanuel Denis, Anne Hidalgo tourangeau ? La question se murmure à Tours mais ne le fait pas sourire. "Je ne m'arrête pas aux comparaisons", rétorque le maire. Lui aussi fait du vélo, une priorité de son mandat. Il planche sur le grand schéma vélo métropolitain. Des parcours réservés aux deux-roues qui traverseront la métropole de part en part. Des travaux importants auront lieu en 2024 et 2025. 

"Place du monstre"... place verte

L'interview se poursuit dans la vieille ville. Le monstre de la place du grand marché se sent désormais moins seul. La piétonisation lui fait voir les passants. Et la végétalisation de la place le rafraîchit. "Pour éradiquer les îlots de chaleur en ville, il faut créer des îlots de fraîcheur" persiste Emmanuel Denis.

Des arbres ont été plantés place du monstre. Parasols, ils abritent du soleil, et naturellement bien faits, ils restituent de la fraîcheur sous forme d'humidité par évapo-transpiration. 

L'opposition réagit  

Comment se positionne l'opposition tourangelle ? Quel regard porte-t-elle sur la politique municipale ? "C’est une politique de l’attentisme, et qui manque de courage. Une politique qui veut placer le décor avant de placer la scène. Sur le concret de l’action c’est plutôt de l’immobilisme", tâcle Benoist Pierre, conseiller municipal (Horizons). 

Quid du sport ? "Il y a un gros déficit sur les équipements sportifs et culturels, c’est assez unique dans une métropole. Ils sont vieillissants", critique Olivier Lebreton. 

Après 2026 ? 

Trois ans et trois ans, ça fait six ans. Un mandat. Et après ? 

"Pour l'instant ce n'est pas une question qui se pose. Elle se posera à un moment. Dans quelques mois on réfléchira à la suite, mais pour l'instant on se focalise sur les trois années à venir" conclut Emmanuel Denis sous un petit rayon de soleil.

Et si, finalement, tout n'était qu'une question de symboles ?  

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