Ce lundi 20 novembre, une dizaine de militants de Greepeace Tours se sont rassemblés devant la préfecture pour protester l'élevage industriel et l'essor des "fermes-usines" en France. Une action répétée dans plusieurs villes.
"Fermes-usines : ni ici, ni ailleurs". Le message est clair, Greenpeace ne veut pas de l'élevage industriel et critique "la responsabilité directe de l'État", selon leur communiqué de presse. Alors, l'organisation gouvernementale internationale exige même un "moratoire national sur la construction et l'agrandissement de ces méga exploitations d'élevage".
L'objectif est de sensibiliser sur cette problématique de ferme usine qui tend à se multiplier, il est grand temps d'intervenir. 60% de la production d'élevage qui est menée par des fermes usines et non pas par des exploitants sur des fermes de taille humaine.
Patrick, Greenpeace 37
Pour Greenpeace, ces exploitations se définissent par "un grand nombre d'animaux élevés sur une exploitation qui ne dispose pas d'une surface suffisante pour produire leur nourriture". Un type d'élevage industriel, donc, contre lequel veulent lutter les associations écologistes.
Un mouvement national
Dans le même temps, plusieurs actions du même type étaient déployées dans une vingtaine de villes en France et devant le ministère de l'Agriculture. Greenpeace met ensuite en avant les multiples fléaux de l'élevage industriel : "émissions de gaz à effet de serre, pollution de l'eau par les nitrates [...], prolifération d'algues vertes, pollution de l'air par les émissions d'ammoniac, risques sanitaires pour les riverains et les animaux...". La liste est longue.
Du côté de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), le président en Centre-Val de Loire Arnaud Lespagnol rappelle que les "fermes-usines" sont un terme "inventé et propre à [Greenpeace]". Il poursuit : "Ils identifient comme fermes-usines des exploitations qui sont soumises, par rapport à leurs activités, à un certain nombre de règlements sanitaires ou environnementaux". Des mesures particulières prises pour de grandes exploitations de plusieurs hectares.
Ces "fermes-usines" sont les plus surveillés donc on leur demande plus de justifications pour ne pas poser de nuisances à l'environnement ou que le suivi des animaux soit irréprochable.
Arnaud Lespagnol, président de la FNSEA Centre-Val de Loire
"Pour l'environnement, c'est même plus encadré dans ces fermes-là que dans d'autres exploitations", explique Arnaud Lespagnol. "Je ne mets pas forcément en lien l'impact pour le consommateur ou pour l'environnement avec la taille des exploitations", ajoute-t-il.
Par un communiqué de presse, Greenpeace réaffirme que "si le gouvernement souhaite réellement soutenir et voir de plus en plus d’éleveurs et d’éleveuses sur le territoire français, il est nécessaire d’amorcer une sortie de l’élevage industriel en France". Symbole de l'agriculture intensive, ce type d'élevage concernerait 19 sites en Indre-et-Loire et 103 dans la région Centre-Val de Loire, selon l'ONG.