Fêtes de fin d'année : pourquoi le chocolat n'échappe pas à l'inflation ?

Comme toutes les denrées alimentaires, le chocolat, aussi, continue de subir une hausse des prix. A quelques semaines des fêtes de fin d'année, les artisans chocolatiers s'organisent le mieux possible pour trouver l'équilibre. Cette période représente environ la moitié de leur chiffre d'affaires annuel.

En un mois, les artisans chocolatier réalisent la moitié de leur chiffre d'affaires. Les fêtes de fin d'année sont cruciales pour eux, mais leurs douceurs n'échappent pas à l'inflation. 

Les industriels plus touchés que les artisans 

Baptiste Cochereau fait partie des 30 professionnels français qui adhèrent au label international Bean to Bar, littéralement "de la fève à la tablette". La tonne de chocolat est passée de 2,20 euros à 3,70 euros en un an à cause, notamment des aléas climatiques en Amérique du Sud et dans le Pacifique. Pourtant ce n'est pas ce qui inquiète le professionnel. Il se dit pour l'instant épargné par les cours de la Bourse qui affectent principalement les chocolatiers industriels. 

Des prix déjà élevés à l'origine 

"De base on achète notre cacao 8 euros du kilo, donc pour l'instant on est un peu spectateur de tout ça" assure-t-il depuis son laboratoire de Notre-Dame d'Oé, près de Tours. Ses tablettes de chocolat n'échappent cependant pas à la hausse des prix, "c'était soit on augmentait le prix, soit on diminuait le poids de nos tablettes". Un euro de plus pour la tablette de 100g, lui faisant atteindre les 7 euros. 

Pour Baptiste, c'est surtout le transport qui a augmenté, mais aussi celui de l'énergie dans son laboratoire, et de la main-d’œuvre, "pour l'instant nos clients ont tous été compréhensifs" constate l'artisan chocolatier.

Le prix avant augmentation était déjà, quant à lui, supérieur à la plupart des tablettes industrielles. En comparaison, 80g de chocolat coûtent 4,50 euros dans la grande enseigne Jeff de Bruges. Deux commerçants qui n'ont de semblable, ni la taille, ni les modes de production.