Un incendie s'est déclaré vendredi 31 mars, sur le chantier de construction des futurs locaux du Patronage laïque Paul-Bert, à Tours-Nord. Après que le feu ait repris au matin du samedi 1er avril, les sapeurs-pompiers étaient de retour. Depuis, il s'agissait de surveiller les lieux.
Tout débute vendredi 31 mars, à 13 h 55, lorsque les sapeurs-pompiers sont appelés à intervenir sur le chantier de construction du stade Camus-Maurois. Ici, entre les rues Maurice-de-Tastes et de La Presle, les futurs locaux du Patronage laïque Paul-Bert (PLPB) sont en construction.
Selon nos confrères de la Nouvelle République, trois ouvriers auraient donné l'alerte, après avoir découvert que de la fumée s'échappait d'une couche d'isolant. Aucun blessé n'est à déplorer, nous indique-t-on du côté du Centre opérationnel d'incendie et de secours (Codis) d'Indre-et-Loire, contacté ce matin du dimanche 2 avril.
Ceci dit, on parle d'une intervention très compliquée, au milieu d'habitations récentes, ainsi que des matériaux assez difficiles à maîtriser. Et pour preuve, l'opération viendrait seulement de se terminer, des rondes de surveillances ayant été menées toutes la nuit jusqu'au milieu de cette journée de dimanche 2 avril.
La moitié du bâtiment détruite
L'intervention a duré jusqu'à 1 h 30, dans la nuit. Le feu a finalement repris, probablement ravivé par le vent. Alertée dès 6 h 10, ce samedi 1er avril, une trentaine de sapeurs-pompiers des centres de secours de Tours, Vouvray et Monnaie était à nouveau sur place. Malgré tous leurs efforts, la moitié du bâtiment, d'une superficie de 500 m2, a été détruite.
Pour venir à bout des flammes, deux fourgons pompe-tonne ont été mobilisés pour sécuriser le site. Les hommes du feu sont parvenus à faire tomber le reste de la structure du bâtiment, avec un engin du génie civil.
Un coup dur pour le Patronage laïque Paul-Bert, qui aurait dû intégrer les lieux très prochainement. Les locaux devaient en effet être inaugurés dans le courant du mois d'avril. "Tout était fini, il ne restait plus que l'intérieur du bâtiment à faire", nous raconte Gérard Vial, le président du PLPB.
Selon lui, le bâtiment devra être rasé puis reconstruit. Un délai supplémentaire, qu'il estime à deux années minimum. "Le club est pratiquement en sommeil", se désole Gérard Vial. L'association propose pourtant une large palette de disciplines : vélo, tennis de table, pétanque, football.
Avant de voir les photos, je croyais que c'était un poisson d'avril.
Gérard Vial, président du Patronage laïque Paul-Bert
Le PLPB comptait profiter de ce nouvel espace pour stocker du matériel et installer ses tables de ping-pong. "Heureusement qu'on n'avait pas amené notre matériel, on n'aurait plus rien", constate-t-il.
Cette construction était très attendue de l'association qui avait fêté ses 110 ans, l'an passé. "En 2012, déjà, l'ancien maire avait promis de nous construire de nouveaux locaux", explique Gérard Vial.
Un projet datant d'une dizaine d'années, pour le Patronage laïque Paul-Bert
C'était un projet de longue date. Depuis une dizaine d'années, le PLPB patiente pour bénéficier de nouveaux locaux, en remplacement de ceux qu'ils occupaient sur l'Île Aucard. Rappelons que sur l'Île, un chantier de dépollution avait été mené en 2020, conduisant à la démolition du bâtiment du PLPB.
Le projet de complexe sportif Albert-Camus comprend la construction de la salle polyvalente dédiée au PLPB, un demi-terrain de foot synthétique et plusieurs terrains de pétanque. Le montant du projet est estimé à 2 225 000 €.