Nouvelle webTV, nouveaux joueurs : les tourangeaux de Solary assoient leur autorité dans l'esport

Fin janvier, l'entreprise de jeu vidéo professionnel et de divertissement Solary, basée à Tours, a annoncé une dizaine de recrutements et la création d'une nouvelle webTV. L'équipe confirme son sérieux, et son statut de créateur d'un vrai pôle esport en Touraine.

"Actuellement on est patrons et on gère une structure, mais on a été streamer avant ça, on a été joueurs, on a été coachs. On a tout été !" Et maintenant, ils sont recruteurs. Fin janvier, Romain "Caelan" Albesa et ses associés de Solary ont marqué une nouvelle étape de leur ascension.
 

Les nouveaux soldats Solary


L'entreprise d'esport et de divertissement était déjà présente sur la scène compétitive et récréative de deux jeux ultra populaires : League of Legends et Fortnite. Elle a annoncé le recrutement de 10 nouvelles personnalités du gaming, sur trois nouveaux jeux, et la création d'une troisième webTV.
 
"On a annoncé plusieurs sections e-sport sur Super Smash Bros Ultimate, FIFA, et Trackmania Stadium 2. La troisième webTV se concentre sur Hearthstone, le jeu Blizzard" résume Romain Albesa, ancien joueur professionnel devenu coach des joueurs de League of Legends.
 
  • Les joueurs

Sur Smash, c'est William "Glutonny" Belaid qui a été recruté. Solary a eu du flair : le joueur vient de terminer troisième d'un grand tournoi international, se positionnant comme le meilleur européen de la scène Smash, selon l'Equipe. "Enki" Dufoyer l'accompagnera ponctuellement.
 
Côté Trackmania, ce sont Carl-Antoni "CarlJR" Cloutier et Brendan "Bren" Seve qui se joignent au Solary men. Ils ont eux quitté récemment l'écurie du très populaire Zerator. Sur FIFA, c'est Samy "SamyLumine" Bakhti qui assurera le show.
 
  • Les joueurs et vidéastes

Pour la TV Hearthstone, ce sont six joueurs qui investissent Tours et les locaux de Solary : Alexandre "Odemian" Leadley, Arnaud "Oliech" Stassart, Bertrand "BestMarmotte" Fagnoni, Vincent "Vinz" Ralambomiadana, Théo "Felkeine" Dumont et Rémi "Tars" Roesh.

Ils ont tous quitté, à des dates différentes, l'équipe ArmaTeam, dans des conditions difficiles pour certains d'entre eux.
 


Une stratégie cohérente


Solary n'a pas choisi ses jeux aux hasard. "On a voulu s'engager sur des jeux qui nous parlent et qui parlent aux gens qui nous suivent, soutient Caelan. C'est des jeux auxquels on est connectés. On va montrer aux gens qu'on est capables de le faire et, pour notre image, on a un intérêt à se montrer dans l'esport."

En effet, le public cible de l'entreprise est un public prêt à s'engager, selon Solary. "On a une communauté qui, certes, recherche beaucoup de divertissement mais qui sont très à même d'aller suivre des compétitions d'esport, et on le voit !"

Après un peu plus d'un mois de collaboration, les performances des joueurs Smash et Trackmania amènent du public. "Ce qui est intéressant, au moment des grosses compétitions, c'est de rassembler des supporters qu'on n'aurait pas eu hors du cadre esportif et développer une communauté pour les stream, les webTV ou la boutique" expose le coach.
 


C'est que Solary a investi : 4000 euros environ pour le lancement de la webTV, et chaque joueur est payé entre 400 et 1000 euros par mois. La firme joue la transparence : "Les joueurs Lol, Fortnite, Hearthstone sont payés différemment de ceux de Trackmania, FIFA et Smash. C'est parce que les 3 premiers assurent aussi les webTV, qui rentabilisent très largement les joueurs." Les streamers touchent un pourcentage des revenus générés par leur travail de vidéaste.

Tout a été exposé aux nouveaux venus dès le départ. "Nous, à ce niveau-là, on a toujours un discours très honnête : on a un projet à monter avec vous, voilà la valeur que vous représentez. Pour que ce soit rentable pour nous,on a besoin de construire la chose de telle ou telle manière. Ils comprennent où ils vont, et pourquoi ils le font."
 

"Solary ne fait pas de l'esport"


Mais avant le profit, Solary avance surtout ses pions. Avec ces annonces, les tourrangeaux marquent leur "volonté d'être un peu plus compétitifs, se montrer un peu plus sur différentes scènes". L'occasion de mettre un uppercut à certaines critiques.
 
"Je ne dirais pas que c'était fréquent, mais c'était assez agaçant... (rire) Pour certaines personnes, le côté divertissement était absolument incompatible avec le fait de faire de la performance. Alors que l'esport a été notre nerf de la guerre. Notre équipe League of Legends faisait les compétitions en gardant le côté streamer : c'est ce mélange qui a fait Solary."
 

Pourquoi quitter Tours ?


Avec cette sortie de coquille, Caelan, Sakor et le reste du noyau dur espèrent convaincre des sponsors et investisseurs. Parmi eux, la région Centre-Val de Loire, et la ville de Tours.

"On a le projet, qu'on a promis à notre communauté, de créer le bar Solary On a envie d'organiser des LAN, des compétitions... Pour ça on aura besoin de lieux publics, et la région pourrait nous aider. On est déjà en discussion avec eux."
 
Aujourd'hui, la majorité des engagés chez Solary vivent à Tours, pour de bonnes raisons. "On a voulu s'installer ici parce que c'était pratique : bien équipé niveau fibre, proche de Paris, et pas trop cher. Ça nous va très bien, nos locaux, on les a aménagés pour notre utilisation. Je ne vois pas quelle raison nous ferait partir de Tours" sourit Caelan.
 
Vocabulaire

Esport : jeu vidéo professionnel, compétitions

Streamer : vidéaste qui filme ses parties de jeu vidéo, en direct ou non

Super Smash Bros Ultimate : jeu de combat regroupant tous les héros des franchises Nintendo

FIFA : jeu de football où l'on incarne les joueurs des grandes équipes

Trackmania Stadium : jeu de voiture classique

Heathstone : jeu de cartes et de stratégie en ligne

Blizzard : compagnie éditrice du jeu vidéo Hearsthone
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