Reconnu coupable d’agressions sexuelles pour des faits commis entre 2017 et 2020, l’étudiant en médecine est condamné ce mardi 19 mars 2024 par le tribunal de Tours à cinq ans de prison avec un sursis probatoire de trois ans.
Quatre ans de prison dont trois assortis d’un sursis simple avaient été requis par le vice-procureur de la République lors de l’audience du 22 février 2024. L’ancien étudiant de la faculté de médecine de Tours – il poursuit aujourd’hui ses études en sixième année à la faculté de Limoges – échappe finalement à la prison ferme. Mise en délibérée, la décision concernant cette affaire correctionnalisée a été rendue ce mardi 19 mars : le tribunal a condamné le jeune homme à cinq années d’emprisonnement assorties d’un sursis probatoire de trois ans.
Il a en outre l’interdiction d’entrer en contact avec les parties civiles et est condamné à leur verser de fortes indemnités (un peu plus de 13 000 euros de dommages-intérêts et de frais pour la première et un peu plus de 6000 pour la seconde). Il a par ailleurs l’obligation de poursuivre les soins psychologiques qu’il a entamés et son nom restera inscrit au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS).
Une décision « conforme » selon l’avocat de la défense
Pour son avocat, Me Alain Jakubowicz, cette décision est "conforme" à l’esprit de ce qui avait été demandé dans sa plaidoirie, avec notamment l’absence de condamnation à de la prison ferme, ce qui, du fait de son inscription permanente sur le bulletin n°2 de son casier judiciaire, aurait compromis la carrière de médecin radiologue à laquelle il se destine.
L’avocat des deux parties civiles, Me Morin, affiche quant à lui sa satisfaction : "l’essentiel, explique-t-il, c’est qu’il y ait eu condamnation, et donc reconnaissance de la gravité des faits, car c’est bien la question du consentement qui reste au cœur de ce dossier."
Pour l’heure, ni la défense ni les parties civiles n’ont fait état d’une intention de faire appel de cette décision. Reste à savoir ce que fera le ministère public, qui dispose lui aussi de 10 jours pour faire appel.
L’ancien étudiant de la fac de médecine de Tours, aujourd’hui âgé de 26 ans, était poursuivi par le tribunal pour des faits d'agressions sexuelles et de viol commis entre 2017 et 2020 sur trois étudiantes. Lors de l’audience du 22 février 2024, il avait reconnu "avoir commis des agressions sexuelles", en plaidant, pour sa défense, sa forte alcoolisation lors des soirées qu’il fréquentait.
Il poursuit actuellement ses études de médecine à la faculté de Limoges.