Quatre ans de prison requis contre l'interne en médecine accusé d'agressions sexuelles à Tours

Le jeune homme avait pu s'inscrire à l'Université de Limoges alors qu'il était sous contrôle judiciaire et avait pu faire un stage... dans un service de gynécologie.

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L'heure des réponses a sonné. Le tribunal correctionnel de Tours a requis quatre ans de prison (dont un an ferme), ce mardi 22 février, à l'encontre de Nicolas W, un interne en médecine tourangeau, accusé de viol et d'agressions sexuelles par plusieurs femmes.

Si le jeune homme a bénéficié d'un non-lieu pour deux plaintes - dont celle pour viol - il fait encore face à trois anciennes camarades de promotion, âgées de 26 à 29 ans, qui attendent des sanctions exemplaires : "Les victimes attendent qu’il soit condamné et qu’il n’ait pas de dispense de l’inscription au casier judiciaire", a fait savoir l'avocat de deux des plaignantes, Maître Marc Morin. Le délibéré est attendu le 19 mars prochain.

Cinq plaintes pour viol et agressions sexuelles

L'affaire, révélée en mai 2022 par des collages à l'Université de Tours, avait fait grand bruit. Le jeune homme, gardé à vue et placé en détention provisoire après une première plainte en 2020, avait pu s'inscrire à la faculté de Limoges, sans qu'aucune mesure ne soit prise par la direction. 

L'étudiant avait pu participer à un stage de gynécologie au sein de l'Université. À l'époque, la directrice de l'établissement de l'enseignement supérieur, Isabelle Klock-Fontanille, s'était défendue de tout laxisme : "Il n’y a pas eu de complaisance à l’égard de cet étudiantIl y a une instruction qui est en cours, et dans le cadre de cette instruction, le procureur de la République (de Tours, ndlr) n’a pas suspendu la scolarisation de cet étudiant", justifiait-elle auprès de France 3 Nouvelle-Aquitaine. 

L'Université de Tours n'a pas non plus été épargnée par les critiques. Malgré les alertes au sein de la cellule d'écoute de l'établissement, dès 2020, aucune sanction n'a été prise. Seule une mesure d'éloignement informelle aurait été prononcée par le doyen, selon France Info, ce que l'étudiant n'aurait pas toujours respecté. 

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