La jeune femme avait déjà été interpellée pour avoir participé au blocage de la raffinerie pétrolière de Saint-Pierre-des-Corps. Elle a cette fois été emmenée pour sa participation supposée au pillage du Fouquet's. Elle et son camarade passeront en comparution immédiate à 13h ce samedi.
Ambre*, une gilet jaune d'Indre-et-Loire, et l'un de ses camarades, Franck, passeront aujourd'hui en comparution immédiate au tribunal de Paris. La jeune femme avait déjà été placée en garde-à-vue pour sa participation au blocage de la raffinerie de Saint-Pierre-des-Corps, puis à La-Ville-aux-Dames, en décembre 2018.Le blocage s'était déroulé dans un climat serein, et la jeune femme était ressortie libre. Elle a pourtant de nouveau été interpellée jeudi 21 mars. Elle est soupçonnée d'avoir, comme beaucoup, récupéré des objets du Fouquets, le restaurant de luxe pillé et incendié lors de l'acte XVIII du mouvement des gilets jaunes.
Le tabouret de la discorde
Selon une capture d'écran de nombreuses fois remontée sur les réseaux sociaux, elle aurait posté sur le groupe "Gilets Jaunes d'Indre-et-Loire", dont elle est administratrice, un message où elle reconnaît avoir acquis un tabouret.
"Quand j'ai pris le tabouret, je ne savais pas s'il deviendrait collector", écrit Ambre dans son message, qui n'éclaire cependant pas les circonstances dans lesquelles elle a pris possession de cet objet. De nombreux messages de soutien lui ont également été adressés sur les réseaux sociaux.
Une jeune femme "bouc émissaire" ?
"Je crains qu'elle ne soit prise comme bouc-émissaire des événements qui se sont passés à Paris, regrette le père de la jeune femme. Nous sommes inquiets de savoir ce qu'il se passe, parce que personne ne nous dit rien. J'ai l'impression que c'est un peu disproportionné par rapport à ce qu'il se passe."
D'autres proches d'Ambre, interrogés par nos confrères de la Nouvelle République, ont affirmé que la jeune femme aurait demandé à l'un des responsables du Fouquet's, déjà dévasté, à pouvoir récupéré quelques objets.
De nombreux internautes ont critiqué l'importance donnée au saccage du restaurant et des boutiques de luxe, et notamment les réactions de l'exécutif, dénonçant une indignation à géométrie variable.
Ce qu’il s’est passé aujourd’hui sur les Champs-Élysées, ça ne s’appelle plus une manifestation. Ce sont des gens qui veulent détruire la République, au risque de tuer. Tous ceux qui étaient là se sont rendus complices de cela.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 16 mars 2019
Pour @EmmanuelMacron en brulant le #Fouquets, on insulte la République mais quand des patients décèdent ds les couloirs d’Urgences, des retraités font les poubelles pr manger et des enfants de moins de 5 ans meurent dans les rues là tout va bien ...
— Sabrina AliBenali (@DrSabrinaaurora) 16 mars 2019