Rentrée scolaire difficile : quelques astuces pour payer moins cher

Cahiers, classeurs, cartables… Chaque rentrée apporte ses augmentations de prix, et même si l'allocation rentrée scolaire est revalorisée de 4,25 % par rapport à 2021, pour beaucoup de familles, la facture sera lourde à digérer.

Emzar a 9 ans. Son cartable est d’occasion : son père lui a déjà acheté le nécessaire, mais petit à petit, depuis juin. Sur le même marché tourangeau, Drissia, donne la main à sa fille de 12 ans. Elle avoue ne pas pouvoir anticiper ses achats, regrettant que l’allocation arrive un peu tard.

Toutes les astuces sont bonnes afin d’alléger le budget consacré aux fournitures scolaires. Il faudra dépenser en moyenne 516 euros par enfant, tous âges confondus, selon l’Observatoire de la rentrée scolaire. Celle-ci coûte en moyenne 392,05 euros pour les enfants de 6 à 10 ans, 413,69 euros pour les 11-14 ans et 428,02 euros pour les adolescents, un budget conséquent qu’il est possible de réduire avec quelques bons plans.

Les solutions envisagées relèvent souvent de l’adaptation mais aussi de nouvelles pratiques de sobriété dans la consommation. Trier ce qui reste de l’année précédente est la première des choses à faire. Christophe explique : "Après avoir fait le tri de ce qui est récupérable, j’évite les marques. Ensuite, l’expérience aidant, - j’ai trois enfants -, j’achète un cahier plus épais et l’année d’après, je sais qu’il servira pour le suivant. Et puis, il y a tous les amis. Par exemple, la calculatrice demandée en seconde, je la rachète à la voisine… La débrouille…" Il a comparé : pour lui, bien souvent, les offres promo sont factices : "On lit "deux euros" barré en rouge, c’est affiché à 1,30 et, en fait, en cherchant bien, les 6 crayons de couleurs sont facilement trouvables à 70 centimes…"

Les familles surfent également sur internet afin de faire des affaires.

Rentreediscount.com,  Scoleo, cultura, ma-rentrée-scolaire …autant de sites que de types d’acheteurs. Ils vous proposent d’effectuer vos emplettes d’un seul clic en téléchargeant la liste des fournitures de votre enfant. Mère de deux enfants, Anaïs s’interroge : "Avec mes valeurs éthiques et écologiques, la liste toute faite et bien pensée que l’on me suggère favorise-t-elle des achats justes et durables ? Tous ces produits sont-ils bons pour mes enfants, pour la planète ? Ces sites discount sont loin d’être en phase avec mes convictions."

Pour effectuer des achats groupés à plusieurs parents, les réseaux sociaux s’avèrent utiles. Des plateformes comme donnons.org permettent de récupérer gratuitement du matériel de rentrée, d’autres comme Smiile visent à éviter le gaspillage. Dans notre région, le réseau de cette dernière est en cours de création et nécessiterait de s’élargir.

La mutualisation se développe doucement

Mutualiser, une tendance qui se développe en France, même si, sans surprise, 75 % des parents déclarent qu’ils effectueront leurs courses principalement en grande surface. Un choix qui peut se révéler parfois peu judicieux. Pour Laetitia, mère de quatre enfants, faire des économies passe par les enseignes spécialisée : "Je regarde au moins cher, je compare, j’anticipe, et, là, j’ai vu qu’un magasin de bureautique proposait une semaine avec des prix défiant toute concurrence. Ils m’ont remboursé presque 60 euros. J’ai dépensé 114 euros pour deux enfants. C’est mieux pour moi, sinon je me disperse et je vais dans d’autres rayons. Résultat, la facture est salée…"

Les enseignes multiplient par 4 leur chiffre d’affaires avec ces opérations spéciales rentrée. Aymeric Decamas, responsable chez Bureau Vallée, remarque que "les gens font certes plus attention aux prix, mais ils anticipent davantage. Cette année, la différence, c'est que les achats sont intervenus fin juin et début juillet car les médias insistaient sur les augmentations qui allaient avoir lieu, alors que, non, chez nous, les commandes de mars à octobre, effectuées en amont, sont au même prix".

Afin d’éviter le gaspillage, des associations tourangelles comme Active ou la Ressourcerie proposent de nombreux articles de deuxième, voire de troisième main. Sophie, une des salariées de la Ressourcerie La Charpentière, souligne : "Les gens se rabattent plus sur l’occasion. Acheter neuf est aberrant quand cela ne sert qu’une année…Trop peu de personnes acceptent de renoncer à leur mode de consommation pour des raisons éthiques. Occasion ne signifie pas "truc pourri", loin de là. Venir chez nous, c'est aussi se rendre compte aussi qu'on peut fabriquer soi-même un bureau… En effet, nous avons aussi des ateliers avec des bénévoles qui apprennent à réparer ou à créer du mobilier."

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