L'Université François-Rabelais à Tours s'engage contre les discriminations de genre. A la suite d'une demande d'un étudiant, des toilettes neutres vont être créées, et l'école officialise également la reconnaissance du prénom d'usage.
C'est une belle avancée pour la reconnaissance des personnes transgenres. A travers le cas d'un étudiant transgenre en première année de psychologie en cours de changement de genre que l'université de Tours a été sensibilisé à cette problématique.
Le récit de ses difficultés pour vivre son traitement durant son parcours universitaire a permis une sensibilisation de la direction de l'université.
De l'appel par un prénom masculin ou féminin ne correspondant pas à l'apparence physique, à la simple présentation d'une carte étudiant à la photo décalée pour emprunter un livre, jusqu'au choix des toilettes Homme ou Femme, la vie quotidienne à la faculté peut blesser un jeune adulte transgenre.
► LIRE : Reconnaissance du “sexe neutre” ?
“Sexe neutre”: la Cour de cassation refuse d'inscrire cette mention sur l'état civil d'un Tourangeau
Une situation qui concerne une dizaine d'étudiant sur le campus de l'université de Tours.
Pour cette rentrée 2016, en s'appuyant sur la loi de 2016 contre les discriminations de genre, l'Université de Tours officialise le prénom d'usage qui reconnaît l'identité de genre en attendant une modification de l'état-civil avec modification sur le diplôme obtenu.
Dans les locaux universitaires, désormais, en plus des toilettes homme ou femme, des toilettes identifiées "NEUTRE" seront installées.
Si l'université François Rabelais de Tours est la première à lutter ainsi contre les discriminations de genre, d'autres universités françaises pourraient suivre la voie.