Tours : la fac des Tanneurs bloquée depuis plusieurs jours évacuée "sans usage de la force"

En lutte contre la réforme des retraites, une poignée d'étudiants occupait la faculté des Tanneurs depuis le 13 janvier. Ce mercredi, la préfecture a procédé à son évacuation. 

L'évacuation a eu lieu à partir de 6h30 ce mercredi matin. Une trentaine d'étudiants bloquaient le hall de la fac des Tanneurs à Tours pour manifester contre la réforme des retraites depuis une dizaine de jours.  “On veut en faire un lieu de convergence des luttes” nous expliquait un jeune le 17 janvier dernier. 
 


Les occupants filtraient les entrées, empêchant de fait, la tenue des cours pour les 8 000 étudiants, professeurs et administratifs, qui fréquentent le site au grand dam de la direction de l'Université. "Cette situation était également génératrice de trouble à l’ordre public" peut on lire dans le communiqué de la préfecture d'Indre et Loire. En effet, le 15 janvier, une rixe a eu lieu entre un groupuscule d'extrême droite et les étudiants manifestants. 


Depuis le début du conflit des discussions pour mettre fin à l’occupation du site se sont tenues, en vain, depuis la date du blocage entre la direction de l’université et les étudiants occupants. Afin de "rétablir la sécurité et les conditions normales de fonctionnement du site des Tanneurs", Philippe Vendrix, Président de l’Université de Tours, a demandé à Corinne Orzechowski, Préfète d’Indre-et-Loire, l’évacuation du site. 

"L'évacuation a eu lieu ce jour. Les occupants sont sortis du site sans usage de la force. Le site restera fermé jusqu’à remise en état des locaux," confirme la préfecture dans son communiqué. 
 


De fait, les manifestants étaient préparés à une intervention "musclée" de la police. "On avait un plan d'évacuation", raconte Sandra*, une étudiante de 2e année membre du collectif "Etudiant.e.s en Lutte". "Pendant qu'on dormait, quelqu'un est arrivé pour nous prévenir, on a tiré l'alarme incendie et on a fait de notre mieux pour évacuer tout le monde." Les étudiants évoquent quelques contrôles d'identité, mais pas d'interpellation. Les manifestants, qui bravaient le froid depuis une semaine, ne comptent pas en rester là et promettent d'autres actions à l'avenir.

 
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