Suivez l'idée ! Une association tourangelle agit contre le gaspillage vestimentaire en mettant en place un recyclage intelligent via un système d’échange des vêtements que nous ne portons plus.
Entre deux piles de vêtements, Sarah regarde devant une glace si une robe, attrapée sur un ceintre, irait bien avec son teint clair et sa chevelure brune et frisée.
Elle jauge le vêtement de haut en bas. C’est la deuxième fois que la jeune femme vient à un événement de l’association L’armoire sans fin.
J’ai connu L’armoire sans fin par les réseaux sociaux, via des groupes locaux. J’ai trouvé plein de vêtements sympas la première fois que je suis venue. Et le principe de donner des fringues que je n’aime plus ou que je ne mets plus contre des vêtements qui me plaisent est un système super, je trouve !
Sarah était alors repartie avec une veste en cuir, des tee shirts colorés et une autre veste.
Marie Brugier, fondratrice de L'armoire sans fin, nous explique le concept :
Aujourd’hui, la trentenaire est venue avec huit vêtements, ce qui lui a donné 27 points qu’elle pourra utiliser partout dans la boutique éphémère de L’armoire sans fin.
« Il y a plusieurs choses qui me plaisent beaucoup dans cette démarche. Déjà, je dois avouer que je n’aime pas trop faire les magasins, ça prend du temps et il y a trop de choix. Ici, il y a tout au même endroit, déjà, ça centralise, et il n’y a pas un choix immense, ça simplifie tout. »
Elle poursuit : « Et puis je suis assez sensible à la démarche environnementale : le vêtement qui pollue le moins, c’est celui qu’on ne produit pas. Dans ma vie personnelle, j’essaie aussi d’aller dans cette démarche écologique ».
Elle repose la robe sur son ceintre et reprend : « Et là, le gros plus, c’est également que l’endroit où l’on donne les vêtements est le même que celui où on les échange ».
Pour finir, elle ajoute malicieusement, armée de ses 27 points en main : « Et ça nous fait du bien de ne pas utiliser de l’argent. Quand le monde est au ralenti à cause du capitalisme -dont le symbole est quand même la monnaie-, il est bon de se dire que des alternatives, même petites, existent. »
LE SAVIEZ-VOUS ?
Un rapport des Nations unies estime qu’il faut 7 500 litres d’eau pour fabriquer un jean, soit l’équivalent de l’eau bue par un être humain pendant sept ans.
CARTE INTERACTIVE. D'autres initiatives dans la région Centre-Val de Loire