Tours : les écologistes demandent la suspension des délégations de Wilfried Schwartz à la métropole

Vice président de la métropole chargé des Mobilités, Wilfried Schwartz a été condamné en première instance à six mois d'inéligibilité pour violences ce lundi 13 décembre. Pour le groupe EELV 37, il doit être démis de ses fonctions.

"Il en va de la bonne santé de notre démocratie." Avec ces mots graves, le groupe Europe Écologie-Les Verts d'Indre-et-Loire (EELV 37) a réclamé par communiqué ce lundi 13 décembre la suspension des délégations à la métropole tourangelle de Wilfried Schwartz (DVG).

Actuel maire de La Riche, vice-président aux politiques de mobilités et ancien président de la métropole, Wilfried Schwartz recevait son jugement au tribunal correctionnel de Tours plus tôt dans la journée. Pour avoir giflé son ancien directeur de cabinet en juin dernier, il a été condamné à six mois d'inéligibilité et à 3 000 euros d'amende, une décision dont il a décidé de faire appel. 

"L'air du soupçon"

Selon le communiqué, "la bonne conduite des affaires publiques nécessite" "une décision importante" :

EELV 37 appelle Frédéric Augis, le président de Tours métropole Val de Loire à suivre les préconisations d'Anticor dans pareille situation, en suspendant MM. Briand et Schwartz de leurs délégations au sein de l'exécutif métropolitain.

Groupe EELV 37

Philippe Briand (LR) avait, lui, été condamné en septembre dernier à deux mois de prison, dont un avec sursis, et à trois ans d'inéligibilité avec sursis pour son implication dans l'affaire Bygmalion. Ce sursis lui a permis de rester maire de Saint-Cyr-sur-Loire et vice-président de la métropole chargé des relations institutionnelles et du rayonnement international.

Pour Philippe Geiger, secrétaire du groupe EELV 37 et adjoint à la Tranquilité publique à la mairie de Tours, "la suspension des délégations est un geste de compassion vis-à-vis des victimes, de compréhension". 

Et surtout, il s'agit selon lui d'éviter que "les décisions prises soient remises en cause par leur condamnation". "On a tous conscience que le personnel politique n'est pas toujours bien vu", euphémise-t-il, avant d'ironiser :

Si on veut encore plus dégrader notre image, on n'a qu'à laisser exercer des gens condamnés ou en voie de condamnation !

Philippe Geiger, secrétaire EELV 37

Un autre monde

Comme évoqué ci-dessus, cette demande s'appuie sur les recommandations de l'association de lutte contre la corruption Anticor "pour des communes plus éthiques". Des propositions validées notamment par le maire écologiste de Tours Emmanuel Denis pendant la campagne municipale de 2020. L'association conseille ainsi de "suspendre de ses fonctions exécutives tout élu mis en examen pour atteinte à la probité". Une mesure appliquée fin novembre par Emmanuel Denis lorsque son adjointe Cathy Münsch-Masset a été mise en examen, soupçonnée avec son mari de détournements de fonds.

"Nous, on a pris nos responsabilités", défend-il, qualifiant la suspension de Cathy Münsch-Masset de "risque" au vu "de la quantité de travail qu'elle abattait". Mais pour lui, peu importe : "Que ce soit des dérapages individuels ou pas, il faut marquer le coup.

Quant au cas particulier de Philippe Briand, il s'étonne que "quelqu'un qui est condamné soit en charge du rayonnement, on est sur une autre planète". 

Contacté, le président de la métropole Frédéric Augis n'a pas encore donné suite aux demandes d'interview de France 3 Centre-Val de Loire.

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