Le maire de La Riche, en Indre-et-Loire, a été condamné ce lundi 13 décembre par le tribunal correctionnel de Tours à six mois d'inéligibilité et à 5 000 euros d'amende pour avoir giflé son directeur de cabinet. Il va faire appel.
L'ancien président de Tours Métropole Val de Loire Wilfried Schwartz a été condamné ce lundi 13 décembre à six mois d'inéligibilité pour avoir giflé son directeur de cabinet. Le tribunal correctionnel de Tours lui a en outre infligé 5 000 euros d'amende.
Le parquet avait requis six mois d'inéligibilité et 5 000 euros d'amende à l'encontre de l'actuel maire de La Riche en Indre-et-Loire, poursuivi pour "violences volontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure à huit jours par une personne dépositaire de l'autorité publique".
"Comportements brutaux et agressifs"
La présidente Marie-Pierre Merle a reconnu coupable l'édile d'avoir infligé une gifle, dans le huis clos de son bureau, à son ancien directeur de cabinet à la métropole, le 23 juin. Dans les heures qui avaient suivi l'incident, Wilfried Schwartz avait démissionné de ses fonctions de président de la métropole tourangelle, invoquant sa volonté de se consacrer à un autre mandat.
Dans son délibéré lundi, la magistrate a sanctionné des "comportements brutaux et agressifs à l'égard de certains personnels" et "l'atteinte à l'intégrité psychique et physique d'un tiers". Selon elle, l'ancien socialiste a fait preuve d'une "rupture de confiance condamnable, de mépris et de contre-vérités à l'égard de la victime", ainsi que d'une "volonté de dissimulation".
"Des mots qui blessent"
Lors de l'audience le 25 novembre, celui qui est aujourd'hui vice-président de la métropole avait contesté les faits, évoquant une simple dispute et un complot ourdi contre lui. Par l'intermédiaire de son avocat Me Jacques Sieklucki, il a indiqué son intention d'interjeter appel.
Nous sommes surpris par la sévérité qui paraît incompréhensible sur les termes employés lors de ce délibéré. Sévérité dans la peine, dans les mots énoncés qui sont des mots qui blessent quelqu'un qui aujourd'hui reste présumé innocent.
Jacques Sieklucki, avocat de Wilfried Schwartz
"Monsieur Schwartz va faire appel de cette décision et nous aurons à en discuter devant la chambre correctionnelle de la cour d'appel d'Orléans", a ajouté l'avocat.
Dans l'attente d'un nouveau procès, Wilfried Schwartz conserve ses différents mandats.