VIDÉO. "Je ne vis plus, je survis" : 22 ans après la tuerie de Tours en 2001, la veuve d'une victime s'inquiète de la possible libération du tueur

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22 ans après la tuerie de Tours en 2001, le tireur pourrait demander à sortir de prison
Tuerie de Tours : JP Roux-Durraffourt peut demander sa libération ©M. Vinayagamoorthy / O. Cailler / France Télévisions

Auteur de la tuerie de Tours de 2001, Jean-Pierre Roux-Durraffourt a été condamné en 2005 à perpétuité. 22 ans après les faits, l'ancien cheminot pourrait demander sa remise en liberté. Une réalité insupportable pour la veuve d'une victime. Elle demande son maintien à vie derrière les barreaux.

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Quatre morts, sept blessés. C'est le lourd bilan de la tuerie de Tours qui a eu lieu le 29 octobre 2001. Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans, le tireur, Jean-Pierre Roux-Durraffourt peut désormais faire une demande de remise en liberté. Une réalité qui inquiète Dany Gasq, veuve d'une des victimes. 

"C'est une date qui fait de la peine, même 22 ans après. Ça me fait beaucoup de mal." nous déclare Dany Gasq avec émotion, tout en regardant les anciennes photos de son défunt mari. Il y a 22 ans, Henry Gasq, 48 ans et père de trois enfants a été tué par balles alors qu'il se rendait au tribunal de Tours dans le cadre de sa mission de délégué syndical. Une date gravée à jamais dans la mémoire de cette veuve. "Comment voulez-vous qu'on oublie un mari, un père... Il est dans notre cœur, tout le temps." 

L'auteur peut désormais faire une demande de remise en liberté

22 ans auparavant, Jean-Pierre Roux-Durraffourt, cheminot de 44 ans sans histoire se lance dans un périple meurtrier. Vêtu d’une veste de treillis, le visage dissimulé par une cagoule et armé d'une carabine 22 long rifle à la main, il tire à vue, faisant quatre morts et sept blessés. Il sera maîtrisé par les policiers dans le parking Vinci, situé devant la gare SNCF de Tours.

Lors de son procès le 29 mars 2005, le tueur est condamné à perpétuité, assorti d'une période de sûreté de 22 ans qui a pris fin il y a quelques jours. Il peut donc théoriquement formuler une ou plusieurs demandes de libération conditionnelle ou une permission de sortie. Une perspective qui terrorise Dany Gasq. "Ce qui fait peur aujourd'hui c'est qu'on libère des gens qui sont dangereux et qui recommencent. Je ne veux pas qu'il sorte. On doit appliquer la loi, il doit être puni à perpétuité."

Moi je ne vis plus, je survis.

Dany Gasq

Pour la veuve d'Henry Gasq, une potentielle libération du tueur fou est inconcevable. Son nom désormais connu, elle craint pour ses enfants et ses petits-enfants. "Il pourrait s'en prendre à nos proches. Il a organisé ces assassinats 5 ans auparavant et a maintenu qu'il recommencerait, ça me fait peur." frémit la femme que la colère habite. Elle dénonce également l'injustice de la situation. "Il a une chambre pour lui tout seul, la télévision, l'ordinateur, nous, on a du mal à vivre, lui ne doit pas verser une larme."

En cas de demande de remise en liberté Jean-Pierre Roux-Durraffourt devra satisfaire différents examens psychologiques, et convaincre in fine le juge de sa non-dangerosité et surtout sur l'absence totale de risque de récidive. En attendant, l'auteur de la tuerie de Tours reste détenu à la maison centrale de Saint-Maur située dans l'Indre.

Avec Meerajh Vinayagamoorthy

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