Jérôme Sourdais, vigneron réputé du Chinonais est décédé à l'âge de 50 ans ce 4 octobre en s'asphyxiant avec du gaz carbonique. Selon les premiers éléments, il aurait tenté de sauver un ouvrier pris d'un malaise dans l'une des cuves.
La communauté vigneronne est en deuil. Jérôme Sourdais, une figure du chinonais est décédé ce mercredi 4 octobre. Selon les premiers éléments révélés par La Nouvelle République, le vigneron se serait asphyxié après avoir inhalé du gaz carbonique en tentant de secourir un ouvrier du domaine tombé dans une cuve. Les jours de ce dernier ne seraient plus en danger.
La gendarmerie de Chinon a ouvert une enquête pour faire toute la lumière sur ce tragique accident.
Dans le village de Cravant-les-Côteaux, où Jérome Sourdais exerçait sa passion au sein d'un domaine de 32 hectares, c'est la consternation : "On a perdu un ami, un collègue", se désole Christophe Baudry, le maire du village, lui même vigneron. "C'était un vigneron dynamique, avant-gardiste, très impliqué et au service de la population."
Aux manettes de la Saint-Vincent
En plus de sa casquette de vigneron, Jérôme Sourdais était également le président du comité des fêtes et du vin du village. À ce titre, il organisait une multitude d'évènements au sein de la municipalité, et plus particulièrement la Saint-Vincent de Cravant-les-Côteaux, la plus importante fête des vignerons de tout le Val de Loire.
"C'est terrible", abonde Jean-Martin Dutour, le président du syndicat des vins de Chinon. Il connaît Jérôme Sourdais depuis plus de 30 ans : C'était un homme discret mais très engagé, un vigneron exemplaire".
La réputation des vins Jérôme Sourdais vient de son domaine des Bouquerries, installé sur la commune depuis 1930 et fondé par son grand-père Emile. Peu avant les années 2000, Jérôme et son frère, Guillaume avaient alors repris l'affaire familiale. "Tout le village est en deuil", s'attriste Christophe Baudry.