Depuis le début du confinement, les missions de la Protection Civile de l'Indre ont largement évolué. L'association aide désormais les autorités sanitaires et les structures sociales à protéger la population du département.
Ils sont chaque jour à 5h du matin sur le parking du M.A.CH 36, à Chateauroux, pour distribuer des petits déjeuners aux routiers. Les bénévoles de la Protection Civile de l'Indre passent cinq heures en compagnie des routiers, avant de continuer leur journée d'entraide.
Depuis le début du confinement, la Protection Civile de l'Indre a déserté ses missions de formation et de prévention pour passer à l'action, et soutenir les autorités sanitaires et organisations sociales dans cette période difficile.
Lutte contre la précarité
Si la Protection Civile de l'Indre a fait évoluer ses missions depuis le début du confinement, c'est avant tout à la demande de certains partenaires, débordés en période de crise sanitaire. "Le CCAS de Châteauroux nous a demandé de l’aide pour la distribution alimentaire aux épiceries solidaires. Ils manquent de mains à cause de la fermeture des structures de quartier", précise Romain Barrière, le président de la Protection Civile de l'Indre.Une centaine de colis alimentaires indispensables aux habitants les plus précaires du département, déjà très isolés avant le confinement.
L'association travaille par exemple en étroite collaboration avec les Restos du Coeur. Un renfort d'autant plus nécessaire que dans les diverses associations d'aide alimentaire, nombreux sont les bénévoles à la retraite qui ne peuvent sortir tant que la crise sanitaire sévit.Même si nous dispensons habituellement des formations, notre mission première reste d’aider les personnes isolées et démunies. Aujourd’hui, cette mission prend tout son sens, Romain Barrière, président de la Protection Civile de l'Indre
Relai sanitaire
Lorsque la crise du covid19 s'est intensifiée en France, les autorités sanitaires se sont tournées vers la Protection Civile de l'Indre pour la distribution de matériel indispensable pour lutter contre l'épidémie. Depuis la mi-mars, l'association a signé une convention avec l'Agence Régionale de Santé (ARS) pour aider le secteur médical.Cette semaine, la première distribution de masques auprès du secteur libéral a été effectuée par les bénévoles.
"Jusqu'ici, nous avons distribué plus de 200 000 masques aux établissements de santé, aux structures médicosociales et aux associations sur tout le département. Désormais nous en distribuons aussi aux libéraux, notamment aux ambulanciers, qui sont en première ligne dans cette crise", explique Romain Barrière.
Des missions auprès de l'ARS qui sont vouées à s'intensifient et à évoluer tout au long de la crise sanitaire, selon le président de l'association.
Bénévoles surmobilisés
Les bénévoles de l'association voient leurs missions évoluer, et doivent se mobiliser davantage durant le confinement.L'activité est d'autant plus soutenue que le nombre de bénévoles actifs a diminué depuis la crise sanitaire. Sur les 90 que compte l'association, seulement 40 sont en mesure de participer aux missions confiées par les partenaires de l’association. Cette dernière a donc ouvert un système de réserve bénévole, qui compte aujourd’hui cinq membres.
Une intensification de l'activité qui pousse la Protection Civile de l'Indre a prendre davantage de précautions sanitaires : personne ne part sur le terrain sans ses gants, son masque et son gel hydroalcoolique. Une manière pour Romain Barrière de ne pas "envoyer les bénévoles risquer leur santé sur ces nouvelles missions."
Pas de condition de diplôme ou de formation. Le seul prérequis pour entrer dans la réserve bénevole : la solidarité.Tous ceux qui sentent chez eux la fibre de l’entraide peuvent nous rejoindre. Nos missions sont abordables par tout le monde, et nous avons besoin de dons et de bénévoles en cette période compliquée, Romain Barrière
Comment aider la protection civile en période de confinement
- Faire un don financier
- Faire un don de matériel
- Devenir bénévole réserviste