L'abattoir de Lacs dans le Boischaut (Indre) a ouvert ses portes hier matin. Neuf mois après la vidéo choc de l'association L214 et la polémique qui a conduit à sa fermeture, l'abattoir a repris de l'activité hier en ouvrant uniquement aux bovins.
Hier, une dizaine d'animaux a été abattu à Lacs dans l'Indre. Après neuf mois de fermeture, la chaîne d'abattage de bovin a repris du service. Une ouverture progressive après la diffusion d'images chocs de l'association de défense des animaux L214 en novembre dernier montrant des conditions d'abattage indignes et qui a conduit à une fermeture immédiate de l'établissement par le ministère de l'agriculture.
150 000 euros ont été investi par la communauté de commune de La Châtre-Sainte-Sévère pour rouvrir l'établissement. Compris dans cette somme, un plan de formation du personnel auprès d'éthologues et la modernisation de la chaîne d'abattage. La partie des box d'arrivée des bovins qui posait problème a été entièrement revue.
"Aujourd'hui, on souhaite aussi baisser le tonnage et monter en progression. Nous voulons un outil de proximité pour les circuits-courts." François Daugeron, président de la communauté de commune La Châtre-Sainte-Sévère.
En 2018, 2 600 tonnes de viande sortaient de l'établissement. Pour 2019, l'objectif est de baisser à 2 000 tonnes.
Les lignes d'abattage ovins et porcins sont pour le moment suspendues. Mais leur mise en fonctionnement devrait se faire dans les plus bref délais. Pour François Daugeron, président de la communauté de commune de La Châtre-Sainte-Sévère, "il faut retrouver un fonctionnement optimum et sécurisé." Alors les autorités ont décidé de reprendre l'activité progressivement. D'autant que l'ouverture de la chaîne porcine devrait demander des investissements supplémentaires de mise aux normes.
"Il faut mettre en valeur la filière viande dans le Boischaut. A l'heure où l'on parle de bien-être animal et de bilan carbonne, un abattoir de proximité c'est important. Les éleveurs font un travail formidable, il faut valoriser aussi l'outil d'abattage." François Daugeron
Si pendant des années l'abattoir de Lacs possédait l'aggrément en Bio, il l'avait perdu quelques mois avant la diffusion de la vidéo polémique de L214. Aujourd'hui, l'objectif est de récupérer cet agrément et de valoriser le travail de l'ensemble de la filière viande dans le Boischaut.