Des salariés de l'usine Alvance Wheels Aluminium de Diors, dans l'Indre, ont été reçu par le président de la région François Bonneau et le président du Conseil économique, social et environnemental pour tenter de débloquer la situation de l'entreprise, menacée de liquidation judiciaire.
"On continuera à se battre, même si on sait que l'espoir est maigre." Sur le chemin du retour vers l'Indre, où l'usine Alvance Wheels attend toujours d'être fixée sur son sort, le délégué CGT Anthony Babraczy ne s'autorise pas le luxe de l'optimisme. Ce 5 novembre, une délégation syndicale a rencontré le président de la région François Bonneau (PS) ainsi que le président du Conseil économique, social et environnemental régional (CESER), Éric Chevée.
La CGT demande une "nationalisation temporaire du site"
L'usine Alvance Wheels de Diors, dans l'Indre, le dernier fabricant de jantes en aluminium de France, se trouve sous le coup de son quatrième redressement judiciaire depuis 2010. Le tableau s'est dramatiquement noirci ces derniers mois, avec l'abandon en cascade des différentes possibilités de reprise.
"Notre revendication principale, notre seul espoir, c'est une nationalisation temporaire du site", afin de le stabiliser la situation, insiste Anthony Babraczy. Quelques jours après s'être entretenus avec la ministre déléguée chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, les salariés se sont donc tournés une nouvelle fois vers les instances régionales. François Bonneau, qui avait déjà manifesté son soutien aux grévistes d'Alvance Wheels, s'est engagé à écrire un courrier pour peser dans l'action de l'État en faveur de l'entreprise.
Après plusieurs délais, la date butoir est désormais celle du 9 novembre prochain : en l'absence d'un nouveau projet acceptable par le tribunal de commerce de Paris, ce dernier a annoncé son intention de procéder à la liquidation judiciaire de l'entreprise.
De son côté, la CGT d'Alvance Wheels a d'ores et déjà appelé à un rassemblement devant l'usine Alvance de Diors à partir de 9h, avec des prises de parole à partir de 11h à Cap sud afin d'exiger "la nationalisation temporaire de l’usine le temps nécessaire d’une reprise par un véritable industriel avec le soutien des constructeurs français et de l’État".