Clap de fin pour les Jeux olympiques à Châteauroux. Ce lundi 6 août, les épreuves de tir sportif se sont achevées, après un peu plus d'une semaine d'une compétition dont le bilan sportif est très mitigé pour l'équipe de France.
Châteauroux sera donc désormais une ville olympique pour l'éternité. Au terme de plus d'une semaine de compétition, la ville hôte du tir sportif a refermé la page JO ce lundi 6 août.
Les 340 athlètes et leurs staffs vont progressivement quitter la capitale du Berry pour rentrer dans leur pays ou profiter de la fin des Jeux olympiques.
L'heure des adieux
Mais avant cela, il est l'heure des échanges de souvenirs entre les sportifs et leurs fans. Charles, volontaire au Centre National du Tir Sportif (CNTS), est parvenu à intercepter son idole, l'Allemand Christian Reitz, champion olympique de tir sportif aux Jeux olympiques de Rio en 2016, pour un échange de maillot.
"C'est super sympa ! Je suis super fan, ça fait des années que je suis ce qu'il fait. Pour moi c'est un honneur d'avoir pu échanger un t-shirt avec lui, s'enthousiasme le jeune homme. C'était un superbe aventure, au top !"
Une organisation à la hauteur
Côté organisation, "l'événement s'est parfaitement déroulé" durant les dix jours de compétition et "aucun problème majeur n'est à signaler", selon le Mewen Debieu, directeur du CNTS.
"C'était une super semaine. On a eu des spectateurs qui étaient heureux d'être là. De la part des athlètes, nous avons des retours positifs. On a passé de super olympiades à Châteauroux", déclare-t-il.
Les stands de tir sont très bien. L'organisation était parfaite, c'était vraiment une super compétition !
Christian Reitz, tireur sportif allemand
Bilan sportif mitigé
Au total, durant le dix jours de compétition, 45 médailles ont été distribuées. La Chine arrive en tête du tableau avec dix médailles dont cinq en or. Suivent ensuite la Corée du Sud (six médailles, dont trois en or), et les États-Unis (cinq médailles, dont une en or).
Pour l'équipe de France, le bilan est moins glorieux. Avec une médaille d'argent et deux finalistes, sur quinze épreuves, l'équipe de France de tir est passée à côté de ses Jeux olympiques, se classe à la dixième position.
Au vu des classements mondiaux de ses tireurs, la France tablait sur trois médailles, voire plus. Elle n'a même pas atteint les deux, son meilleur total sur des JO, comme à Londres en 2012.
"On va se questionner pour savoir à quel niveau on n'a pas coché les cases pour ne pas aller au bout des choses", promet Gilles Muller, directeur technique national, qui ne cache pas sa frustration.
Le mental pointé du doigt
"On sait qu'individuellement, il y a des points qui reviennent sur l'aspect mental, l'aspect d'endurance de concentration. Ça, c'est un point qu'on retient", explique le DTN.
Je suis sûr qu'on va sortir grandi de cette compétition-là (...) Je pense que ça va très clairement nous aider pour les prochaines.
Éric Delaunay, tireur sportif français
Gille Muller loue la jeunesse et le potentiel de certains sportifs français comme Camille Jedrzejewski, 22 ans, médaillée d'argent en pistolet à 25 mètres féminin, ou encore Lucas Kryzs, 23 ans, cinquième à la carabine à 50m trois positions masculine.
Selon lui, c'est "une génération qui était presque programmée pour Los Angeles et qui est déjà très performante". Il plaide donc pour la sérénité et surtout pour que la dimension mentale devienne un "axe fort" de la préparation pour Los Angeles 2028.