Dans la nuit du dimanche 19 au lundi 20 juin, de fortes intempéries, accompagnées de grêlons, ont touché l'ensemble de la région, notamment l'Indre. Le troisième épisode dans ce département en tout juste un mois.
"On se croirait presque à la fête des voisins" ironise Patrick, l'un des boulangers d'Argenton-sur-Creuse. Avec les autres commerçants de la ville, ils se sont entraidés. Patrick était toute la nuit sur le pont pour tenter de limiter les dégâts dans sa boutique. "On a les cinq voitures cabossées. On a vu un nuage énorme arriver à une vitesse impressionnante. J'avais jamais vu ça". Pourtant, c'est la troisième fois en un mois que le département est touché par un épisode de grêle.
Un peu plus loin, Betty, coiffeuse, essaye de sauver son affaire avec son mari. "On va faire marcher les assurances, mais on sait pas quoi faire. On est ouverts, mais on peut pas recevoir la clientèle" et pendant ce temps, des habitants essayent de sauver leurs maisons, encore recouvertes de bâches. "Une partie de la couverture a cassé et puis l'eau est rentrée à l'intérieur. C'était des grêlons plus gros que des balles de ping-pong".
Des intempéries anticipées
Dans la nuit du dimanche 19 au samedi 20 juin, pas moins de 500 pompiers ont été mobilisés sur 200 interventions selon le commandant des opérations de secours, Florian Chaineaud. "C'est une soirée qu'on avait préparée car on a vu les prévisions météorologiques. Là, c'est l'exceptionnel qui devient courant". Car s'ils sont non seulement mobilisés sur cet épisode de grêle, ils faisaient aussi face aux feux d'espaces naturels causés par la canicule de ces derniers jours.
Si en effet, les prévisions avaient anticipé ce risque d'orages violents sur l'ensemble de la région, notamment aussi dans le Loiret. Toutefois, Olivier Renard de l'association Météo Centre annonce d'ores et déjà qu'il "pourrait y avoir une quatrième salve dans la nuit du 20 au 21 juin".