Suite à l’attaque au couteau survenue ce jeudi 29 octobre dans une basilique de Nice, la France est passée en “urgence attentat”, le niveau le plus élevé du plan Vigipirate. On vous explique dans quel cas il est activé et en quoi il consiste.
“La réponse du gouvernement sera ferme, implacable et immédiate”. Après l'attaque au couteau qui a fait 3 morts dans la Basilique Notre-Dame de l'Assomption à Nice, Jean Castex a promis ce 29 octobre une riposte. Le Premier ministre a annoncé porter le plan vigipirate au niveau “urgence attentat”, son niveau le plus haut, sur l'ensemble du territoire national. Son activation relève du chef de l'exécutif et sa durée d'application est limitée au temps de la gestion de crise.
Deux situations peuvent entrainer son déclenchement : si un attentat survient ou “si un groupe terroriste identifié et non localisé entre en action”, précise le site du gouvernement.
Concrètement, il permet d'assurer la mobilisation exceptionnelle de moyens, mais aussi de diffuser des informations susceptibles de protéger les citoyens dans une situation de crise. L'objectif est de prévenir “tout risque d'attentat imminent ou de sur-attentat”.
A Châteauroux par exemple, une attention supplémentaire va être portée à la sécurisation des lieux sensibles comme les lieux de culte et les écoles. “La préfecture de l'Indre a demandé à ce que la police municipale de Châteauroux contacte la police nationale pour travailler de concert”, explique Xavier Elbaz, directeur de cabinet du maire de Châteauroux.
Dans ce cadre, la police municipale de la commune a prévu “d’accentuer ses rondes autour de ces lieux”, poursuit le directeur de cabinet qui ajoute : “le centre de supervision urbain et les plus de 300 caméras que compte la ville vont nous permettre d'accroître notre vigilance”.
Un dispositif créé dans la foulée des attentats de 2015 et 2016
Le dispositif ‘urgence attentat” a été créé il y a 4 ans, dans la foulée des attaques terroristes de 2015 et 2016. Il vient renforcer les deux premiers niveaux du plan vigipirate : la “vigilance” qui correspond à la “posture permanente de sécurité, et le “niveau sécurité renforcée – risque d’attentat” qui prévoit des “mesures particulières additionnelles” en “complément des mesures permanentes”. Le niveau “urgence attentat” a notamment été activé suite à l'attentat du marché de Noël de Strasbourg de décembre 2018. A l’époque, plusieurs mesures additionnelles avaient été activées : la surveillance et le contrôle des lieux de rassemblements, les contrôles d’accès des personnes et des véhicules sur les grands espaces de commerce, la coordination des services assurant le contrôle aux frontières ou encore la sécurisation des établissements de santé.
Par ailleurs, Emmanuel Macron a annoncé ce jeudi 29 octobre le renforcement de l’opération Sentinelle, chargée de la protection des sites sensibles sur tout le territoire. Ses effectifs sont portés à 7000 militaires mobilisés contre 3000 auparavant.