Après le coup de gueule des maires ruraux de France le 23 septembre, l'assemblée générale de l'Indre a entériné ce mercredi le principe d'un boycott de la transmission des résultats aux prochaines élections européennes. Une mesure destinée à protester contre la politique du gouvernement.
"Ma commune est utile". Ce slogan, les élus ruraux de l'Indre le répètent encore et encore. Rassemblés à Villegongis ce mercredi 26 septembre en assemblée générale, ils jugent pourtant leur place mise à mal. Trois jours après la réunion nationale qui avait vu s'exprimer le ras-le-bol de 400 édiles dans les Hautes-Alpes, l'événement départemental a fait salle comble. « Tout devient de plus en plus compliqué, mais il ne faut pas lâcher, témoigne Annie Barreau, maire de Brives, une commune de 272 habitants. Il faut se battre pour nos administrés, nos communes. »
L'assemblée a donc voté à l'unanimité le boycott de la remontée des résultats des prochaines élections européennes au niveau national. Une proposition annoncée par leur président, qui dirige également l'association nationale. "Les maires ruraux ont prouvé pendant très longtemps qu’ils étaient plutôt dans de bonnes dispositions, assène Vanick Berberian. Aujourd’hui, devant le constat du mépris, ils agissent différemment. Je peux vous dire qu’ils sont très, très, très remontés."
#CONGRES_AMRF2018 les @Maires_Ruraux proposent de laisser les résultats des élections #Europeennes2019 de juin à disposition des #préfectures ; ces dernières pourront en prendre connaissance et les récupérer aux #horaires d’ouverture des mairies. pic.twitter.com/zk3SsTm07z
— AMRF (@Maires_Ruraux) 23 septembre 2018
Les débats se sont ensuite tournés vers un sujet sensible dans le département : le maintien de la maternité de l'hôpital Blanc. La motion, longuement discutée et modifié, a fait l'objet d'un vote unanime - auquel s'est associé Gil Avérous, maire de Châteauroux et président du conseil d'administration de l'établissement.