Le mercredi 1er décembre, le 116 117 devient effectif pour répondre aux demandes de soins non programmés, effectuées par des personnes sans médecin traitant. On estime entre 12 et 15% la patientèle de l’Indre dans ce cas. Ce numéro permettra aussi de désengorger le 15, normalement dédié aux urgences.
Un numéro, le 116 117 est désormais dédié aux personnes sans médecin traitant mais nécessitant une aide médicale non urgente. Un projet qui a vu le jour dans l’Indre, sous forme d’expérimentation, puisque le dispositif présenté, qui associe une dizaine de médecins libéraux, devrait dans un premier temps courir jusqu’à fin mars.
Comment ça fonctionne ?
Le service fonctionne du lundi au vendredi de 8 h à 20 h. Quand vous appelez, c’est dans tous les cas une opératrice du centre 15 qui décroche et qui évalue la gravité de l’appel. En cas de non gravité, vous êtes transféré à une opératrice du 116 117 qui se chargera de vous mettre en lien avec un médecin régulateur. Selon la situation, plusieurs réponses sont possibles, du simple conseil téléphonique à une prescription de courte durée, ou l’orientation vers un médecin généraliste pour une consultation en présentiel.
Une dizaine de médecins généralistes font d’ores et déjà partie de ce projet qui avait été stoppé en juillet dernier. Le service d’accès aux soins, le SAS, avait été bloqué car "les actes de soins non programmés n’étaient pas rémunérés à la hauteur de l’investissement des médecins généralistes dans l’organisation du dispositif".
Depuis, le conseil départemental est venu à la rescousse, en attribuant une subvention de 45 000 euros, qui a permis de faire débuter ce projet. Pour gérer les appels passés au 116 117, quatre opératrices ont été recrutées en convention entre l’hôpital, les médecins et les communautés professionnelles territoriales de santé. Dans un premier temps, elles sont hébergées au sein du centre de régulation du Samu. Mais un centre dédié devrait voir le jour, en cas de pérennisation du projet.
Trois quarts des appels au Samu ne relèvent pas d’une urgence
La mise en place du 116 117 a pour objectif de désengorger les urgences, déjà surchargées, et où les patients sans médecin traitant affluent. Le directeur médical du Samu Centre 15 estime entre 150 et 200 le nombre d’appels quotidiens ne relevant pas des urgences.
Le Service d’Accès aux Soins (SAS)
Le pacte de refondation des urgences avait été lancé en 2019, alors qu’Agnès Buzyn était ministre de la Santé. Et parmi les mesures envisagées depuis, figurait la préfiguration du SAS. Dans l’Indre, des professionnels de santé réfléchissaient à mettre un projet similaire en place. Quand le gouvernement a communiqué sur son intention d’expérimenter les SAS dans certains territoires, l’Indre a fait acte de candidature.
Aujourd’hui le département fait partie des vingt-deux projets pilotes retenus par le gouvernement pour tester le SAS. Ce qui représente plus de 40% de la population nationale, englobant à la fois des zones rurales, mais aussi urbaines où la désertification médicale se fait sentir. Et ce dans les 13 régions de la Métropole et des outre-mer détaille le site du Ministère des Solidarités et de la Santé. Les résultats seront analysés à l’issue de la période d‘essai, et le dispositif pourra être pérennisé, selon qu’il aura ou non montré son intérêt.