En 2020, l’Agence d’Attractivité de l’Indre (A2I) s’installait avec des producteurs du territoire, sur 40 m2 de stand pour offrir, durant tout le salon de l'Agriculture à Paris, une visibilité sur les atouts du département de l'Indre. Une expérience mise à mal par la crise sanitaire. Deux ans plus tard, pour la réouverture du salon, l’expérience va se renouveler avec 53 producteurs partenaires.
La 58ème édition du salon de l’Agriculture signe un retour vers une meilleure situation sanitaire. Le plus gros événement de l’année avec plus de 600 000 visiteurs est une vitrine incontournable pour tous les départements. Cette année, l’Agence d’Attractivité de l’Indre dispose d’un stand de 67 m2 sur l’îlot de la Région Centre-Val de Loire, pour promouvoir le territoire.
53 producteurs sélectionnés par la Chambre de l’agriculture, la chambre des métiers et de l’artisanat, les syndicats viticoles de Reuilly et Valençay, et les boutiques de producteurs de la Brenne, vont se succéder durant toute la durée du salon.
Un stand-vitrine du savoir-faire indrien
Les producteurs sont sélectionnés par les chambres consulaires. Michel Legarle, chargé de mission à l’A2I, nous explique comment est organisée l’opération. "C’est totalement porté par le Conseil Départemental, qui missionne l’Agence d’Attractivité pour le financement de ce stand sur le salon de l’Agriculture. Ne restent à charge aux exposants que leurs déplacements et leurs hébergements. Nous avons deux camions à leur disposition pour transporter tous leurs produits secs ou frais".
De 40 m2 à la première édition, le stand va passer à 67m2 pour cette édition. "On est vraiment sur un espace de partage de convivialité, de représentation de ce qu’est la département de l’Indre, par son terroir, ses acteurs et l’état d’esprit qu’ils peuvent dégager ".
Pour la première édition, le stand était situé à l’entrée du pavillon 3, un emplacement stratégique, et l’accueil de visiteurs a été à la hauteur des espoirs des organisateurs. Michel Legarle confirme "les indriens qui avaient pu se déplacer pour se rendre au salon, même des creusois, des gens du Cher et tous les départements qui ont des affinités avec l’Indre étaient contents et fiers de nous voir sur le salon". Renforcer le sentiment d’appartenance et la fierté du terroir, une des missions de l’agence.
On se sert du levier des circuits courts, du bien manger et boire indriens pour pouvoir inciter d’éventuels visiteurs à la recherche de lieux pour pourquoi pas s’installer.
Michel Legarle, chargé de mission à l’A2I
Deux journées spéciales au cours du salon
Outre la journée de l’Indre, qui se déroulera le vendredi 4 mars sur l’îlot de la Région, l’A2I va organiser une journée spéciale "vétérinaires ruraux". Elle aura lieu le jeudi 3 mars. Organisée avec le syndicat national des vétérinaires libéraux, l'A2I a invité des vétérinaires en recherche de mobilité et des étudiants vétérinaires à rencontrer leurs pairs installés dans l’Indre, afin qu’ils puissent se rendre compte des atouts du département en matière d’installation. Près de 1400 exploitations agricoles et 3500 emplois dépendent en partie de cette profession.
4500 invitations ont été lancées auprès de professionnels de la région parisienne à venir à la rencontre des producteurs indriens. Restaurants gastronomiques, épiceries fines, cavistes, acheteurs, grossistes sont attendus sur le stand.
Un stand aménagé comme une grande cuisine ouverte sur quatre allées, et qui possède un espace dégustation. Tout est prévu pour faire goûter et vendre les spécialités des exposants. Les producteurs se relaieront tout au long des neuf journées du salon.
Brassbeez, une très jeune entreprise indrienne sera du voyage
Fondée par deux associés, Florent Moreau pâtissier de formation et Mickaël Poitevin en reconversion professionnelle, Brassbeez comme son nom l’indique associe le métier de brasseur à celui d’apiculteur. Amis, ils ont commencé à brasser leur propre bière dès l’âge de 19 ans, et ont décidé de professionnaliser leurs activités.
C’est Mickaël qui se rendra sur le stand à Paris durant les trois derniers jours du salon. Pour eux, ce sera bien sûr une découverte nous confie-t-il. Et il ne sait pas encore ce qu’il en attend. "J’ai des collègues qui me disent que ça va super bien marcher, comme d’autres qui nous disent que ça va juste être une vitrine, et qu’on ne va pas vendre plus de produits que ça. Alors on est dans l’attente. Après, on a déjà quelques contacts à Paris avec lesquels on peut être amenés à travailler et ce sera l’occasion de les rencontrer". Mickaël va emporter 1500 bouteilles de bière. Leur gamme comporte 8 types de bière. Trois d’entre elle, et c’est leur originalité, contiennent du miel, issu de leurs ruches. Il viendra aussi avec les pains d’épices et nougats fabriqués par Florent, toujours avec leur miel, et la gelée de pommes issue de leurs pommiers.
Enfin dernière spécialité : gelée de pommes au safran, dont ils ont planté 2000 pieds l’an passé. La commercialisation de leurs produits se fait actuellement en circuit court. Soit dans les bars et restaurants du département, soit dans les boutiques de producteurs, soit sur les marchés. Mickaël écume bon nombre d’entre eux tout au long de la semaine. Une de leurs volontés étant de donner la priorité au local : "Nous, on essaie que tout soit fait dans le département. Le malt vient d’Issoudun, on a commencé à planter quelques pieds de houblon pour voir si on peut l’utiliser dans notre fabrication. Toutes nos ruches restent dans le département, on produit nos fruits, le safran, on essaie de se développer dans le respect de cette règle".
Huit apiculteurs et quatre brasseurs feront partie du voyage. Il y aura aussi un héliculteur, et un producteur de champignons. Ajoutons les maraîchers, les producteurs de fromages, yaourts ou glaces, ceux de viande, de plantes aromatiques, d’œufs ou de céréales, le maraîchage, les confitures, le poisson transformé de la Brenne, la pâte à tartiner, les chocolats, sans oublier bien sur les vins de Valençay ou Reuilly et l’apéritif d’orange. Une énumération aux airs d’inventaire à la Prévert, qui caractérise la diversité de ce que l’on peut trouver dans le département de l’Indre.
De quoi mettre l’eau à la bouche des amateurs de gastronomie berrichonne et les autres.