Vendredi 27 janvier, le conseil municipal de Villedieu-sur-Indre a fait l'acquisition du château du village et à petit prix : 100 euros seulement. Une première étape afin de préparer le terrain pour une grande rénovation.
Vous l'avez sans doute regardé si vous êtes passé un jour sur la route Tours-Loches-Châteauroux : le château de Villedieu-sur-Indre. Ou plutôt ce qu'il en reste. Une ruine en plein bourg à deux pas de la mairie.
Le conseil municipal a décidé, le 27 janvier 2023, de l'acheter pour 100 euros. Le début d'une longue aventure et surtout d'une remise en état colossale.
"Le but est de stopper la dégradation"
Une désolation, un patrimoine en péril, chacun se demande comment il est possible d'en arriver là. Depuis plus de 70 ans, il ne laisse personne indifférent. "Aujourd'hui, il est cuit ce château ! À mon avis, un petit coup de bulldozer au pied et c'est terminé", s'amuse un habitant de la commune.
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Le château se trouve en plein cœur du centre-ville et à moins de 100 mètres de la mairie. Le nouvel édile, Xavier Elbaz, a décidé d'agir. "Le but est de stopper la dégradation et de refaire l'enveloppe pour que ce soit plus esthétique", explique-t-il.
Le maire a rencontré les propriétaires, qui sont en occurrence un groupe de promoteurs étrangers. "Ils n'ont aucun projet sur le château. Je leur ai proposé l'acquisition à un prix symbolique, 100 euros, et ils ont accepté", se réjouit Xavier Elbaz.
Un lieu chargé d'histoire
Le maire aurait bien acheté aussi les dépendances qui sont dans un meilleur état. Seulement, le budget est plus conséquent : des millions d'euros. L'important la municipalité, pour l'instant, est de replacer le château de Villedieu-sur-Indre dans l'histoire de France.
"Il a été fondé au XIe siècle par ceux qui sont à l'origine de Châteauroux et de Déols : les premiers seigneurs, ceux qui sont à l'origine du département de l'Indre.
Xavier Elbaz, maire Villedieu-sur-Indre
Reconstruit dix ans plus tard, le château a vu passer les siècles et abrités seigneurs et propriétaires, jusqu'après la guerre 39/45 où il a été abandonné. Depuis, tous les projets de restauration se sont écroulés avec lui.
Il faudra beaucoup de temps et des millions d'euros avant de pouvoir se balader à nouveau dans les couloirs du château. En attendant, l'autre raison de s'arrêter dans ce village de plus de 2 745 habitants, c'est son église "République Française". Fruit d'une querelle entre l'église et la commune. Mais c'est une autre histoire.
