Le maire de Pruniers-en-Sologne, dans le Loir-et-Cher, a porté plainte samedi soir après des menaces de mort proférées à son encontre par des gens du voyage. La mission évangélique dénonce pour sa part l'attitude très agressive de la femme de l'édile.
Deux jours après l’altercation, Aurélien Bertrand reste traumatisé. Samedi 25 mai, le maire a été pris à partie par des gens du voyage venus s’installer sur un terrain de la commune. "Habituellement, nous arrivons à trouver un compromis, à discuter, mais cette fois le dialogue a été rompu."
Nous nous sommes retrouvés encerclés par une trentaine de personnes, des hommes, mais aussi des femmes et des enfants qui nous ont invectivé et menacé de mort.
Aurélien Bertrand, maire de Pruniers-en-Sologne
Le maire témoigne d’une scène d’une rare violence. À son arrivée sur place, la femme de l'édile est déjà présente. "Elle s'est mise en travers des derniers véhicules qui rentraient et a commencé à les frapper. Une telle agressivité, je n'ai jamais vu ça" avance le pasteur Joseph Dourlet, responsable de la mission évangélique.
Mais ce sont bien les gaz lacrymogènes lancés par les gendarmes qui semblent avoir suscité la colère et les menaces proférées contre le maire. Parmi les personnes qui ont inhalé du gaz, l'une est asthmatique et l'autre a été greffée récemment des deux poumons. "Les familles ont eu peur pour leur vie" commente le pasteur qui regrette tous ces débordements.
Aurélien Bertrand a lui déposé une plainte pour menaces de mort, injures publiques et installation illicite des caravanes.
Le terrain qui devait les accueillir était inondé
C'est au parc de Beauvais à Romorantin-Lanthenay que devait se tenir initialement le rassemblement évangélique, organisé de longue date. Le terrain devenu impraticable à cause de la pluie a poussé les pèlerins jusqu'à Pruniers-en-Sologne, une information confirmée par le président de la communauté de communes Jeanny Lorgeoux.
"Les intempéries compliquent toutes les missions cette année" déplore Joseph Dourlet. De son côté, Aurélien Lambert rappelle que la "commune de 2400 habitants n’a pas les capacités, ni l’obligation d’accueillir des gens du voyage".
Ce lundi, les caravanes étaient toujours en place sur la base de loisirs malgré l’arrêté d’expulsion sous 24 heures pris par la préfecture du Loir-et-Cher. La mission évangélique a déposé un recours. Il est suspensif jusqu'à la décision de justice.